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Bien socialiser son chiot de A à Z!

La socialisation est une période cruciale dans le développement d’un chiot. Elle se passe principalement jusqu’ à la 16e semaine d’âge. Pendant cette période, les apprentissages qu’il fera auront une incidence directe sur ses comportements futurs. Il est également important de continuer à socialiser Pitou passé cet âge.

Introduction

Normalement, la façon de faire est de sortir le chiot dans la plupart des endroits qu’il devra fréquenter à l’âge adulte et que les expériences vécues soient toujours positives. Il faut l’exposer à tout ce qui fera partie de sa vie et s’assurer qu’il y réponde calmement. Il doit apprendre dès son plus jeune âge à être confiant dans toute situation pour devenir un chien adulte équilibré.

Mais par où commencer et comment s’y prendre? D’autant plus que les adoptions augmentent continuellement? Un sondage de l’AMVQ  parut en 2021 démontre qu’il y aurait environ un million de chiens dans les familles québécoises. Et 10% des foyers du Québec hébergerait un chat et un chien. Il est évident que des chiots trouveront de nouvelles familles dans les prochains mois! À mon avis, il est donc nécessaire de vous donner quelques pistes de solution.

 

 La procédure

Votre objectif est de lui faire vivre des expériences positives de façon à l’aider à développer son potentiel, sa confiance en lui en plus de créer un lien avec vous. Votre chiot doit y répondre avec calme et confiance. Utilisez des jouets, des périodes de jeu avec vous, le réconfort ou la nourriture pour une association positive. Soyez toujours prévenant et attentif à son langage corporel. Tout ce qui est nouveau doit lui apporter quelque chose d’agréable! Il deviendra alors à l’aise avec toutes ces choses!

 

Réponse positive

Si vous observez que votre chiot est  enjoué, relaxe, qu’il explore les objets ou l’environnement, qu’ il est calme, se couche, s’assoit, vous regarde, est concentré sur sa nourriture ou est détendu même sans nourriture; cela indique que l’expérience se passe bien. S’il démontre par contre des signaux d’inconfort, signes de stress ou même de la peur, soyez prêt à modifier la situation ou à l’y soustraire pour le ramener à un état plus calme. Dans plusieurs cas, lui donner plus de distance avec le perturbateur peut grandement l’aider à se rassurer et reprendre confiance.

Vous devrez observer la réponse de votre chiot à diverses situations, lui donner des récompenses (ou jouets/jeu) pour que celles-ci soient un succès et noter vos observations au besoin. Ayez en tête le plaisir de votre chiot dans ses découvertes et le vôtre à observer et connaître cette boule de poil à quatre pattes!

Tenez compte des situations auxquelles votre chiot sera exposé dans sa vie future avec vous. Certaines situations ne seront pas vécues dans toutes les familles. Considérez l’endroit où vous vivez, vos loisirs, votre travail, votre entourage et vos différentes activités en temps réel.

 

Outil de vérification

Il existe également des outils pour vous aider à suivre l’évolution de votre chiot à travers cette importante période. On parle de  liste pour le suivi de sa socialisation. Cette liste énumère toutes les choses auxquelles un chiot a besoin d’être exposé de façon positive et en jeune âge pour devenir équilibré.

Il s’agit de différentes manipulations, différentes personnes et chiens inconnus, autres  animaux, surfaces variées, plusieurs sons, objets et autres environnements. Elle précise le langage canin à observer dans les expériences à travailler (peur, surexcitation, évitement, ne mange pas, n’explore pas…) et celles qui se passent bien.

Suivi à noter

Sophia Yin, une vétérinaire comportementaliste auteure et conférencière, maintenant décédée, qui a été une pionnière dans le domaine du comportement animal avait créé ce genre de liste. Ayant vécue aux États-Unis, elle est connue à l’international et apporte encore beaucoup aux nouveaux passionnés par tout le bagage qu’elle a laissé. Une multitude de vidéos, livres, ses philosophies d’entraînement  et même par sa technique Low Stress Handling pour les animaux de compagnie. Une méthode qui consiste à diminuer le stress autant que possible pour les animaux qui ont besoins de soins vétérinaires ou de manipulations diverses. Favorisant ainsi leur coopération tout en facilitant le travail des professionnels.

Je propose à mes clients une version  un peu modifiée et simplifiée de cette liste. Je peux l’envoyer par courriel à tous ceux qui utilisent mes services en matière d’éducation canine, conseils et comportement  à domicile ou par vidéoconférence. Cet outil sera d’une grande aide pour tous les propriétaires qui ont à cœur de bien partir leur chiot!

 

Mes conseils

Comme il est difficile de socialiser votre chien avec tout, je vous laisse quelques idées. Le mieux est de déterminer les éléments à prioriser selon votre mode de vie. Également, dans le but d’éviter de le sur-stimuler pour ne pas créer des problèmes de comportement comme une difficulté à gérer ses émotions, du stress, de la surexcitation, de l’anxiété… Il faut éviter de l’exposer à un trop grand nombre d’éléments en même temps (ex: enfants dans une cour d’école, poussettes, circulation routière, bruits intenses ou foule de gens…) ou même à trop d’expériences diverses dans une journée. Vous devez alors utiliser votre intelligence et agir selon les réponses de votre chiot pour établir ce qui lui convient.  Sa vie doit être une vie normale de chiot qui s’amuse et se repose fréquemment.

Je vous conseille de principalement contrôler les rencontre avec d’autres chiens, d’autres humains et de nouveaux environnements. Si on parle de rencontres directes où le chiot a une interaction avec un chien, un humain ou enfant de tout âge, vous devez les connaître à l’avance et gérer la situation pour qu’elle soit agréable. Cependant ces contacts seront nécessaires pendant cette période. Ayez de petites attentes et rencontrez un seul individu à la fois. Votre chiot sera alors en mesure de mieux assimiler ses apprentissages. Il faut prioriser la qualité des expériences contrairement au nombre.

 

Pour les gens et autres chiens non-familiers 

Les sorties et les promenades en rue, dans les bois ou même dans les parcs sont recommandées, à bonne distance des autres ou même dans votre cours. Vous pouvez nourrir votre chiot avec ses gâteries préférées et renforcer tout comportement qui n’est pas de se préoccuper ou fixer les chiens, enfants ou humains qui passent. Renforcez l’exploration de son environnement, les regards vers vous, le reniflage, les signaux d’inconfort s’il en exprime. Vous pouvez jouer avec lui dans la cours pendant que le voisinage se balade devant chez vous.

Procédez de la même façon pour les visiteurs qui se présentent chez vous. Dites leur de ne pas se préoccuper de votre chiot et proposez lui de jouer avec un jouet plus intéressant. Au besoin, mettez-le en laisse et conservez une certaine distance avec les visiteurs tout en le récompensant. Ce qui aidera Pitou à rester plus calme.  Qui a envie de se faire caresser par une foule d’inconnus? Il risquerait d’en ressortir de mauvaises associations ou des comportements indésirables qui vous causeraient des problèmes futurs. Prévoyez de courtes périodes pour ces sorties et que Pitou soit à jour dans sa vaccination.

 

Pour les nouvelles surfaces

Usez de votre imagination par jour de mauvais temps et utilisez différentes surfaces réparties au sol (planche de bois, napperon, métal, grillage, tapis, papier sablé, tapis mousse, surface instable,…). Utilisez le garage ou la remise pour changer l’environnement. Ne forcez pas Pitou à s’y aventurer, laissez le aller explorer l’objet ou la surface à son rythme. Quand il a exploré l’objet calmement et revient vers vous, récompensez-le. Verbalisez avec un  »bon chien » puis, donnez-lui une de ses gâteries préférées!

 

Pour les sons 

Utilisez des CD, DVD, Youtube ou applications de sons si vous n’en disposez pas réellement. Commencez par lui faire écouter le son choisi à faible volume, pendant que vous jouez avec lui ou donnez-lui un jouet interactif, un kong garni, nourrissez-le pour associer positivement. Puis, avec les répétitions et selon sa réponse, vous pourrez augmenter graduellement le volume. Utilisez tous les objets de la vie quotidienne que vous pourriez avoir sous la main. Faites-lui entendre tous les bruits auxquels il sera exposé dans sa vie avec vous (séchoir à cheveux, cafetière, téléphone, télévision, balayeuse, voix d’enfants, pleurs de bébé, etc.).

 

Pour les nouveaux environnements 

Optez pour des bruits de ville, campagne, aboiements de chiens, bruits d’animaux, musique, faites des tours de voiture ou camion. Vous pouvez faire des mises en situation dans différentes pièces de la maison ou dans le garage, soyez créatifs! Prévoyez des sorties brèves et agréables dans des milieux qui lui deviendront familiers, la clinique vétérinaire, la voiture, vos endroits préférés tel chalet, gens de la famille, parcs, activités de plein air… Mais prévoyez également de le laisser par moments seul à la maison avec une activité à faire, dans un enclos, une cage ou une pièce sécuritaire en vous assurant qu’il y soit à l’aise. Il faut trouver le juste milieu entre les sorties et la paix à la maison. Votre chiot aura besoin de pauses au quotidien dans ce processus d’apprentissage.

 

La solitude

Également très important de lui apprendre à être bien seul à certains moments.  Profitez-en pour sortir quelques minutes dehors pendant que Pitou est à l’intérieur ou dans sa cage et occupez-le avec un kong garni, une balle distributrice, un jouet à mâcher, une gâterie à mastiquer pour l’occuper un certain temps. Laissez-le aussi seul dehors quelques instants pendant que vous êtes dans la maison, toujours occupé à un jeu intéressant pour lui. Étant donné que la vie tend à changer par moments, vos routines seront peut-être différentes à certains moments de sa vie.  Il devra être confortable et calme en votre absence. Il est primordial de s’en assurer ou dans le cas contraire d’intervenir au besoin à l’aide d’un intervenant canin compétent qui travaille de façon bienveillante.

 

Les manipulations

Il sera très important dès son adoption de le manipuler souvent de brefs moments à différents endroits sur son corps (oreilles, gueule, pattes, dos, ventre, queue…). Il devra vivre des bains, brossages, tailles de griffes, toilettages au besoin avec et sans objets courants (brosse, peigne, séchoir, coupe griffes, soins des yeux, oreilles, dents et autres). Toujours des expériences positives et courtes. Il vous sera beaucoup plus facile de prendre soin de lui et d’avoir sa collaboration. Prévoyez aussi l’apprentissage du collier, de la laisse et le harnais de marche et de voiture. Votre chiot doit comprendre que s’il collabore à une activité moins plaisante, il sera grandement récompensé!

 

À retenir

N’oubliez pas que chacune des expériences vécues pendant sa socialisation doit être positive pour votre chiot! Prenez votre temps, observez bien son langage canin et respectez son rythme. Et n’oubliez pas les cours d’éducation à domicile!

Votre chiot doit apprendre à s’adapter à son propre rythme à cette nouvelle vie avec vous. Tout doit se faire d’une façon très graduelle, douce et positive. La création d’un lien réel avec vous est la priorité pendant son développement. Pendant cette période de socialisation, développez ensemble une complicité et une confiance qui constitueront une base solide pour en faire un chien adulte équilibré. Tout en favorisant son autonomie par des moments où il sera seul mais toujours occupé à une activité intéressante.

Vous aurez davantage de plaisir à vivre avec un chien qui a sa propre personnalité, qui comprend bien vos limites, vos demandes et que vous comprenez également. Il sera un chien heureux, équilibré et facile à vivre s’il est à l’aise dans votre foyer et si ses besoins sont comblés.

Pour des informations supplémentaires, veuillez me contacter et il me fera plaisir de vous guider pendant cette période importante pour Pitou!

 

Rédigé par Gabrielle Charland

Intervenante en comportement canin et félin

 

Sources :

  • Yin, Sophia. Perfect puppy  in 7 days: How to start your puppy off right, 2011
  • Dehasse, Joël. L’éducation du chien. Éditions La griffe, 2012
  • Larabée, Sébastien. Accueillir un chiot et en faire un chien bien dans sa peau. Éditions Québec Amérique. 2022. p.77-86

 

Crédit photo: Hannah Grace

 

 

Votre chien baille... Quand, comment et pourquoi?

J’ai acquis un adorable chiot épagneul français il y a quelques mois. Maintenant âgé de près de 6 mois, son éducation se passe très bien. Il est calme, obéissant, affectueux et enjoué. Ce chien possède un très bon tempérament compte tenue d’un peu de gestion que nous devons faire avec mon fils de 5 ans! En effet, il envahit son espace régulièrement malgré mes interventions parce qu’il aime jouer avec son ami canin.
J’ai remarqué récemment que pitou baille vraiment souvent dans la journée à tout moment. Ma curiosité piquée, j’ai voulu en savoir plus sur l’expression de ce comportement que je connais déjà en partie.

 

Sa définition

Selon le résumé de Nathalie Tomczyk, qui a fait une thèse de Doctorat Vétérinaire en 2010 : on parle d’une large ouverture de la bouche, de temps respiratoires et d’étirements. Il serait similaire chez toutes les espèces! La durée du bâillement chez le chien serait de 2,3 secondes contrairement de 5 à 10 secondes chez l’humain.

Description des étapes

1.  Ouverture de la gueule et enroulement de bout de la langue (0.75 sec).
2. Rotation du pavillon de l’oreille vers l’arrière et étirement des paupières (0,46 sec).
3.  Étirement du cou en avant et ouverture de la gueule en abaissant la tête (0,43).
4.  Retour à la position de départ, relâchement des muscles de la face, du cou et des oreilles (0,54 sec).

Parfois, un halètement peut s’y ajouter. On peut aussi remarquer que les yeux se ferment. Il peut autant survenir quand le chien est debout, couché ou s’il marche. De plus, les pattes avant sont en extension, le cou et la tête se relèvent, le dos se courbe et les pattes arrière s’étirent.

 

Quand le bâillement survient?

Vous constaterez que le chien peut exprimer ce comportement pendant des activités répétées comme des exercices d’obéissance. Si l’animal ne comprend pas bien les demandes de l’humain, est confus ou si une punition douloureuse est utilisée…

Votre chien peut également bailler en situation de frustration (il ne peut avoir réponse immédiate à un désir ou une récompense attendue). Vous l’observerez souvent en visite chez un vétérinaire ou un toiletteur (en montant et descendant de la table). Aussi, lorsqu’un enfant le serre fort ou s’il subit une manipulation inconfortable ou encore si une dispute éclate dans la famille…

Il peut donc être en lien avec un état de stress ou un conflit émotionnel. Un bâillement lié aux émotions est associé à un individu particulier, il peut être nécessaire pour préciser la place qu’il occupe dans un groupe. Ce qui n’est pas le cas du bâillement de repos qui se manifeste chez tous les individus.
Souvent l’humain le constate quand il apparaît après un repos, suivant le sommeil. Bien qu’il soit aussi pour l’animal une activité de détente, d’apaisement ou un soulagement permettant de canaliser son excitation ou son agressivité.

Un signal d’apaisement ou signe neurovégétatif?

Des scientifiques proposent différentes théories sur la raison et la fonction de ce comportement sans vraiment se mettre d’accord. Quelques spécialistes du domaine animal ont des opinions divergentes sur le sujet.

Turid Rugaas, une éducatrice canine norvégienne très connue dans le domaine animal, a décrit les différents signaux d’apaisement chez le chien. Sa grande expérience a permis à tous de mieux comprendre la communication canine. Elle explique le bâillement comme étant le plus intrigant des signaux d’apaisement.

Elle suggère également de l’utiliser quand votre chien se sent hésitant, stressé, inquiet ou si vous voulez le calmer. Votre bâillement amènera votre chien à y répondre et aura un effet immédiat sur son comportement. La même approche est recommandée pour le chat! Remarquez que vous êtes souvent dans un état de bien-être et de paix après avoir baillé, d’où le rapprochement avec les animaux!

Selon Joel Dehasse, un vétérinaire belge spécialisé en comportement des animaux familiers, il s’agirait plutôt d’un signe neurovégétatif. Un mouvement involontaire qui serait une marque de transition entre différents états biologiques. Un réflexe qui aiderait l’animal à retrouver son homéostasie ou équilibre biologique. Cette homéostasie étant la capacité de l’organisme à maintenir une stabilité de son milieu interne malgré les changements constants de l’environnement. Le bâillement serait selon lui, modifiable en intensité mais on ne peut le stopper. Il ne serait généralement pas un moyen de communication.

Toujours selon le vétérinaire, le bâillement chez le chat serait un signal de substitution (en attendant que ça passe).  On ne parle pas de moyen de communication étant donné que le chat n’est pas une espèce sociale.

Fait impressionnant à noter! Tous les vertébrés peuvent bailler. Excepté la girafe, elle dort très peu (10-60 min/jour) et de manière très irrégulière.

 

Sa contagion

Sachez que le bâillement est contagieux chez le chien et pas seulement chez l’humain. Aussi chez les chimpanzés, babouins, perruches et loups. Il est précisément plus contagieux chez les loups qui sont ‘’amis’’ ou proches-parents. La contagion est liée, selon des études, à la capacité d’empathie des animaux.

 

Ce qu’il en est…

Plusieurs raisons sont évoquées par les scientifiques.  Il s’agirait de réflexe mécanique causé par l’observation d’un bâillement, une reproduction inconsciente des gestes ou attitudes des individus de l’entourage ou bien l’ empathie (capacité à ressentir la même chose que les autres).

Des sujets également abordés par Simon Gadbois (neuro-éthologue réputé spécialisé dans les canidés) lors de sa conférence à Montréal en 2018.
Il y avait fait mention de patrons comportementaux (FAP : fixed action pattern). Comportements spontanés, mouvements instinctifs, pas de différence individuelle, génétiquement programmés…Le bâillement en était un chez l’humain. La question s’était posée au niveau de l’empathie, comportement sous contrôle cognitif ou séquence d’action naturelle… Difficile d’en être sûr.

Étonnamment, le bâillement chez l’humain serait contagieux chez le chien.  Effectivement, il faciliterait l’interaction entre l’homme et le chien afin de favoriser une bonne communication.
Dans les causes de bâillement fréquent, il serait aussi pertinent de regarder du côté de l’ennui (un chien qui n’a pas ses besoins en activité comblés), du manque d’oxygène, de l’anxiété… Étant donné que plusieurs théories vont dans ce sens selon les dires de Dr. Gadbois.

En conclusion

Je vous recommande de faire appel à un intervenant canin ou félin qualifié pour vous aider à mieux comprendre votre animal. Ce professionnel sera en mesure de vous guider si des choses doivent être misent en place pour son bien-être. Vous apprendrez à bien le connaître et à communiquer adéquatement afin d’avoir une relation plus profonde et constructive avec lui!

À la lumière de ces informations, tout chien est probablement capable d’empathie. Il ressent des émotions qu’il tente de démontrer le plus clairement possible dans son langage. Il baille chaque fois qu’il s’est reposé et dans différents contextes où il est inconfortable, inquiet, stressé ou s’il a besoin de se calmer… Ou bien il le fera par réflexe pour retrouver équilibre et son bien-être.

Soyons donc attentifs à son expression pour mieux comprendre ces chiens et chats qui vivent avec nous. Chaque animal a sa personnalité bien à lui et c’est ce qui nous apporte tant au quotidien! Après tout, vous les avez choisis ou eux vous ont choisis! La prochaine fois que votre chien ou chat baille, n’oubliez pas d’en faire autant!

 

Rédigé par Gabrielle Charland
Intervenante en comportement canin et félin

 

Sources :

•  Rugaas, Turid. Les signaux d’apaisement (Les bases de la communication canine). Éditions du Génie Canin, 2006

•  Gadbois, Simon Ph.D, conférence à Montréal en 2018, L’éthologie et la neuro-éthologie des séquences d’action et du comportement social, (canid and reptile  behaviour and olfaction laboratory)

•  Tomczyk, Nathalie, résumé de thèse de Doctorat vétérinaire à l’École nationale vétérinaire d’Alfort, 2010

•  Dehasse, Joel. Tout sur la psychologie du chien. Éd. Odile Jacob, 2009, p.97-98

 

Crédit photo: Raphael Schaller

Délices d'automne pour chien et chat!

 

En cette belle saison des couleurs, il est important de ne pas oublier nos compagnons à quatre pattes. Si vous aimez comme moi cuisiner pour la famille, pourquoi ne pas le faire pour vos animaux également? Le jardin est nettoyé et vous débordez de beaux légumes d’automne!

J’ai donc pensé à essayer quelques recettes simples et vous partager mes préférées. Je vous assure que mon chien Marcus ainsi que mes chats Cachew et Elsie ont grandement appréciés!
D’autant plus, que varier les récompenses quotidiennes pour l’entraînement nous aide à garder la motivation de nos chats et chiens. Un excellent moyen d’obtenir d’eux une meilleure coopération et de beaux progrès!

 

Biscuits à la citrouille et aux pommes pour chien

– 1 tasse de farine de blé entier
– 1 tasse de flocons d’avoine
– 1 demi-pomme ou plus en petits morceaux
– ½ tasse (125 ml) de purée de citrouille (maison ou en conserve)
– 1 œuf

Mélanger dans un bol les morceaux de pommes, la purée de citrouille et l’œuf. Ensuite, ajouter la farine et les flocons d’avoine et continuer de mélanger pour former une pâte. Abaisser la pâte à 1 cm d’épaisseur sur une surface enfarinée. Et avec un emporte- pièce au choix, couper la pâte et former des biscuits. Sur une plaque à biscuits recouverte de papier parchemin, déposer les biscuits. Aussi, cuire au four à 400F pour environ 10-15 minutes. Enfin, laisser refroidir et servir au chien. Se conserve et se congèle bien.
*recette inspirée de Muramur par Maude Dupuis

Biscuits à la patate douce ou courge

– ½ tasse de flocons d’avoine
– 2 c. à soupe de farine de blé
– 1 tasse de purée de patate douce ou courge (cuite)
– 1 c. à soupe d’huile de noix de coco

D’une part, mélanger tous les ingrédients jusqu’à obtenir une pâte. Confectionner les biscuits avec un emporte-pièce au choix, celui que Pitou préfère! De plus, cuire au four à 375F pendant environ 35 minutes. Cette recette donne approximativement 10 biscuits selon la taille de ceux-ci. Ensuite, laissez refroidir complètement et servir à pitou.
*recette inspirée de celle du resto Tandem

Biscuits aux pommes et à la cannelle pour chien

– 1 grosse pomme
– 1 c. à thé de cannelle
– 2 c. à soupe d’eau
– 1 ½ tasse de farine de sarrasin ou autre
– 1 tasse de flocons d’avoine

Pour débuter, préchauffer le four à 350F. Ensuite, peler et couper la pomme en petits morceaux (retirer tous les pépins). Réduire en purée les morceaux de pomme et l’eau dans un bol avec un pilon à pommes de terre. Aussi, ajouter la cannelle, les flocons d’avoine et la farine. Mélanger le tout pour former une pâte. Puis, rouler la pâte de l’épaisseur souhaitée sur une surface enfarinée. Confectionner les biscuits à l’aide un emporte-pièce et les placer sur une plaque à biscuits graissée. Enfin, cuire pendant 20-25 minutes, puis laisser les biscuits dans le four éteint pendant encore environ une heure. Vous pourrez les sortir quand la texture sera à votre goût.
*recette inspirée de Zoe French (zoeforpets.com)

Gâteries à la patate douce pour chien

– 1 patate douce cuite (en purée)
– 2 œufs
– 1 tasse de farine d’avoine
– ¼ tasse de compote de pommes non-sucrée

Avant de commencer, préchauffer le four à 350 F. Combiner ensemble tous les ingrédients dans un bol. Quand tout est bien mélangé, placer des boules de la taille d’une cuillère à thé sur une plaque à biscuits tapissée de papier parchemin. Finalement, cuire de 20-25 minutes au choix pour obtenir la texture désirée.
*recette inspirée de Zoe French (zoeforpets.com)

Régals au foie pour chat

– ½ tasse de foie de poulet cuit
– ¼ tasse d’eau
– 1 ¼ tasse de farine sans gluten
– ¼ tasse de purée de carottes bouillies
– 1 c. à table de beurre

Premièrement, mélanger la farine et le beurre dans un bol. Puis, réduire en purée le foie et l’eau dans un robot culinaire. Ajouter ce mélange à la farine et au beurre. Par la suite, bien mélanger. Et, sur une surface légèrement farinée, rouler la pâte à ¼ pouce d’épaisseur. En plus, cuire au four, préalablement préchauffé, à 325F pendant 12 minutes sur une plaque à biscuits tapissée de papier parchemin. Ensuite, laissez refroidir puis défaire la préparation en petits morceaux. Il est temps de faire déguster à minou!
*recette tirée de : Volume 1, 30 recettes santé maison pour chat (www.cat-a-tout.com)

 

***Notez bien que tous les ingrédients utilisés dans ces recettes sont sans danger pour vos chats et chiens (recettes respectives). Ne pas ajouter de sucres (en tout genre) ou d’épices.

Je vous souhaite de vous amuser en famille à confectionner ces friandises pour le plaisir de vos animaux! Usez d’imagination pour les utiliser de différentes façons: dans des jeux interactifs, jouets à mâcher (genre Kong), gâteries d’entraînement, cachés dans la maison par les enfants, dehors pour pratiquer le rappel… Une autre belle façon de profiter de l’automne!

 

Rédigé par Gabrielle Charland

Intervenante en comportement canin et félin

 

crédit photo: kamila-wk-unsplash

5 trucs utiles pour gérer un chien dans votre garderie

Bon nombre de mes clients possèdent une garderie en milieu familial. En effet, ces milieux étant similaires au foyer familial sont recherchés par beaucoup de parents. Étant moi-même maman de trois magnifiques enfants, je souhaitais  leur trouver une garderie agréable ayant à cœur leur développement, leur éducation et leur sécurité. Un endroit chaleureux où ils pourraient profiter de leur enfance comme à la maison. Dans ce but, plusieurs familles vont acquérir ou possèdent déjà un chien qui fait partie du milieu de garde. Après tout, le chien n’est–il pas l’ami des enfants?

 

Voici quelques trucs utiles pour faciliter votre quotidien si vous êtes éducateur (trice).

1 : Éviter de laisser le chien accueillir les enfants et leurs parents.

Il peut sembler nécessaire que pitou puisse dire ‘’bonjour’’ aux enfants chaque matin! Mais en vérité, l’arrivée des amis les uns après les autres favorise un mélange d’émotions souvent difficile à gérer pour le chien. Ces émotions peuvent être positives, négatives ou les deux à la fois. Une grande excitation, anticipation, crainte, confusion, stress, joie… Imaginez ces émotions qui escaladent à mesure que les gens arrivent et pendant un certain temps. Le chien pourrait alors vocaliser, aboyer, uriner, sauter sur les gens, être sourd à vos demandes… Et garder le chien en laisse près de vous risque d’empirer les choses.

Alors, gardez ce moment de la journée pour vous et laissez pitou dans une autre pièce ou un endroit calme où il ne sera pas dérangé par ces arrivées quotidiennes. Occupez-le avec un kong garni ou son jouet préféré!

 

2 : Fournir au chien un endroit calme et rassurant.

Prévoyez un endroit calme (pièce ou cage) et un peu à l’écart. Un endroit positif et apaisant pour lui où il peut se retirer en sécurité. Assurez-vous qu’il y soit confortable, avec sa couverture et des jouets sécuritaire. À certains moments de la journée, vous serez heureux d’avoir cette option pour vous concentrer sur les enfants sans avoir à gérer le chien! Vous pourrez aussi utiliser ce lieu pour éviter les contacts entre le chien et les enfants. Par exemple lors d’activités éducatives, jeux actifs, repas ou siestes. Tous ces moments où les enfants exigent une surveillance constante.

 

3 : Prévoir des moments d’interaction supervisés.

Pour le plaisir  et la sécurité des enfants, prévoyez des périodes où les interactions enfants/chien sont permises et toujours supervisées par les éducateurs. Il est important de ne jamais laisser seuls des enfants et un chien. Quelques exemples d’activités à faire : jeux de cachette, rapport d’objet, lancer la balle ou un jouet au chien, cacher des gâteries dans la garderie ou les enfants qui lancent des récompenses au chien… Celui-ci doit percevoir les enfants de façon positive pour être en confiance en leur présence.

 

4 : Éviter d’amener pitou en promenade avec les enfants.

Pendant les promenades, les enfants demandent toute l’attention des éducateurs. De plus, un chien en laisse est souvent inconfortable, contraint et n’a pas accès à tous ses moyens de défense (la fuite…). Cette situation amène un risque plus élevé de stress, de réactivité ou de morsure. Un chien à l’extérieur est aussi plus excité, énergique et stimulé par son environnement. Il a besoin de renifler partout pour analyser les informations laissées par les odeurs, les bruits, les objets en mouvement… Tous ses sens sont sollicités. Imaginez cette promenade avec plusieurs enfants tout aussi contents et agités! Donc, pendant les promenades quotidiennes, laissez pitou à la garderie et occupez-le avec de l’activité mentale!

 

5 : Cours d’éducation canine et visites vétérinaires

 

Dressage canin

Je considère très important que des cours d’éducation canine ou de dressage vous soient donnés à domicile si vous possédez un chien.  Ils le sont encore davantage s’il est présent dans votre garderie. Si vous avez un chiot, vous le partirez avec les bonnes bases et ferez de lui le chien parfait de garderie! Sa socialisation bien faite, vous préviendrez l’apparition de comportements indésirables! Ces cours adaptés sont indispensables pour une bonne communication avec pitou afin de bien vous faire comprendre de lui. Vous aurez ainsi les trucs  les plus efficaces pour l’obéissance tout en respectant la personnalité de votre chien.  Vous apprendrez le langage canin, les commandes de base et toutes les astuces pour vous aider tous les jours.

Votre vétérinaire

Il serait vraiment judicieux également de consulter votre vétérinaire régulièrement (1x/an au minimum). Afin de vous assurer de son état de santé, confirmer l’absence de douleur (arthrose, maladies bucco-dentaires, démangeaisons, otites ou autres…), sa vaccination à jour ainsi que vermifuges et antiparasitaires. Il est nécessaire de prévenir la transmission de parasites aux enfants (zoonoses). En fait,  en moyenne 8 chiens sur 10 sont parasités et souvent asymptomatiques! Et toute présence de douleur physique chez l’animal peut augmenter le potentiel de morsure.  Comme c’est le cas pour nous, un animal qui a une douleur est souvent irritable, intolérant et plus à risque de réagir rapidement à une situation qu’il aurait supporté dans un autre contexte.

 

Petit plus!

Dans les garderies en milieu familial, il y a présence de beaucoup de règles et lignes de conduites instaurées par les CPE, bureaux coordonnateurs, gouvernement… Mais rien qui encadre la présence de chiens dans ces milieux.

En tant que tsa et intervenante en comportement canin, et tout le bagage que je possède de mes années de travail dans le domaine animal… Je vous ai concocté une formation pour les RSG que je peux donner à votre domicile par famille ou en petit groupe d’éducateurs(trices). Ayant pour but de vous donner tous les outils nécessaires pour faciliter votre travail tout en gardant votre chien avec vous. Augmenter votre savoir tout en partageant avec une passionnée des chiens! Également démontrer aux parents, parfois inquiets d’une présence canine, que vous êtes consciencieux et savez comment bien faire les choses. Suite à cette formation, vous aurez une attestation de participation que vous pourrez mette à la vue dans votre service de garde.

Puisque je suis certaine que vous avez à cœur la sécurité et le bien-être de vos tout-petits! De plus, un chien dont on respecte les limites et avec lequel on communique bien n’a pas besoin de grogner ou mordre pour se faire comprendre!

 

En conclusion

Je crois sincèrement que la présence d’un chien dans un service de garde est une bonne chose pour les enfants, si les intervenants possèdent les bonnes informations. Apportant aux enfants à la fois l’estime de soi, l’apprentissage des responsabilités, l’amitié, le respect et le fait de prendre soin.

N’hésitez surtout pas à contacter un intervenant ou éducateur canin qualifié, travaillant en renforcement positif, qui saura vous donner les bons conseils.

 

Rédigé par Gabrielle Charland

Intervenante en comportement canin et félin

 

Sources:

  • Bouchard, Jacinthe. (2015). Formation Jacinthe Bouchard, spécialiste en comportement animal
  • Technique de santé animale, Collège Laflèche (DEC). 1999-2002
  • Article AMVQ (2016), Les morsures canines préoccupent l’ AMVQ
  • Fondation Humanimo, prévention des morsures

crédit photo: Leo Rivas

 

 

Recettes faciles de friandises pour chien aux fraises

Si vous êtes comme moi et faites vos réserves de fraises fraîches en ce temps de cueillette…Vous aurez envie d’essayer ces friandises congelées aux fraises pour votre toutou!

Les fraises, comme certains autres aliments humains,  peuvent être donnés à nos chiens en faible quantités à l’occasion et sans danger.  Vous permettant ainsi d’augmenter la valeur de vos gâteries et favorisant une plus grande coopération de votre chien!

Aliments bons pour votre chien : saumon cuit, carottes cuites, pommes, poires, concombres, fraises, framboises, bleuets, pêche, mangue, melon d’eau.

Aliments bons pour votre chien ou chat : bananes, bleuets, pois verts, citrouille ou courge musquée cuite, œufs cuits, carottes cuites, fraise, melon, pomme, pêche, poire.

  • Très important de toujours enlever la pelure et les pépins/ noyaux peu importe le fruit ou légume donné.

 

Petites friandises rafraîchissantes faciles à concocter

 

Cubes aux fraises et beurre d’arachide

Mélangez quelques fraises fraîches en purée, avec un peu d’eau et mettez le tout dans un bac à glaçons. Couvrez avec un peu de beurre d’arachide (faible en sel et sans xylitol) et mettez au congélateur. Et voilà! Une collation rafraîchissante pour votre chien qui fera le savant pour les avoir!

 

Boules de yogourt aux fraises

Il suffit de tremper les fraises dans un peu de yogourt nature ou grec et de les congeler! Vous pouvez utiliser tout autre fruit apprécié de votre chien.

 

Glaçons de smoothie aux fraises

Broyer tous ces aliments au mélangeur ou robot culinaire : une banane, 8-10 fraises fraîches ou surgelées, ½ tasse de yogourt nature ou grec. Ajouter du lait écrémé ou lait de soja pour une texture plus liquide au choix. Mettez dans des cubes à glaçons et faites congeler.

 

Boules glacées aux pommes et fraises

Broyez ces ingrédients : 1/2 tasse de compote de pommes non sucrée et quelques fraises fraîches. Vous pouvez y ajouter un peu d’huile de coco. Mettez dans des cubes à glaçons et congeler. Vous pouvez également utiliser des purées de fruits commerciales pour bébé.

 

Avec cette grande chaleur, votre ami canin appréciera ces gâteries congelées! Comme j’aime les choses simples et rapides,  vous trouverez ces recettes simplettes et faciles à intégrer au quotidien parfois mouvementé de la saison estivale.

 

Quelques suggestions

  • Vous pouvez faire des variantes de ces recettes en utilisant d’autres fruits ou légumes. Les purées congelées sont en général très appréciées des chats et chiens.
  • Attention aux quantités. Je vous recommande de les servir avec modération et à l’occasion seulement afin de ne pas négliger leur alimentation principale quotidienne.
  • Et également pour garder la grande valeur de ces collations spéciales à leurs yeux. Vous pourrez aussi les utiliser pour occuper votre compagnon dans des situations spécifiques. Par exemple : quand vous avez des invités, pendant l’heure de vos repas, quand il se cherche une occupation qui ne vous plaît pas (voler ou gruger des objets, creuser dehors…), quand il jappe par ennui s’il est dehors ou même lors d’une séance d’entraînement quotidienne…

 

Le bol de jouets est aussi très populaire en temps de canicule

Pour rafraîchir toutou pendant les journées chaudes!!! Un bol rempli d’eau, mettez-y différents jouets à mâcher et faire congeler. Vous pouvez ajouter à l’eau un peu de bouillon de poulet ou de boeuf réduit en sel. Peut être utilisé aussi pour les chiots. Vous obtenez de quoi amuser pitou pendant un bon bout de temps!

Dans tous les cas utilisez votre imagination et votre créativité. Vous ferez un heureux à tout coup! Je vous souhaite un très bel été!

 

Rédigé par Gabrielle Charland

Intervenante en comportement canin et félin

 

crédit photo: Massimiliano Martini

Découvrez les cours d'éducation canine à domicile!

Je constate que beaucoup de gens ne savent tout simplement pas qu’ils peuvent faire éduquer leur chien à domicile! Comme il s’agit d’un service peu connu et vraiment idéal pour la plupart des familles, je crois nécessaire de le démystifier. Vous y aviez peut-être déjà pensé? Un nouveau chiot qui arrive et vous ne savez pas par où commencer? Votre chien saute une fois de trop sur la table en plein repas ou se sauve dès qu’il n’a plus votre attention? Je vais donc vous éclairer et vous faire part de tous les détails!

À qui ces cours de dressage s’adressent-ils?

Antérieurement, tout le monde parlait de dressage de chiens. Aujourd’hui, vu l’importance que prend le bien être animal dans la société et même appuyé par certaines lois, le terme éducation canine est mieux approprié. Tout le monde peut accéder à ce service d’éducation pour chien en renforcement positif. Je parle des familles, couples, personnes seules, retraités, gens plus âgés et de toute classe sociale. Peu importe où vous vivez avec votre toutou, vous pouvez vous rendre ce service! Un chien bien éduqué est un chien facile à gérer. De plus, ce travail que le gardien fait avec son chien fortifie la relation entre eux!

Il s’agit de séances répétées avec un éducateur ou intervenant en comportement canin qualifié. Cette personne constituant une mine d’informations et d’expériences est la mieux placée pour vous guider dans l’éducation de votre ami poilu. Il est possible de le faire peu importe l’âge de votre compagnon. Et sachez qu’un chien adulte ou plus âgé apprend tout aussi bien qu’un jeune chien. Il faut seulement parfois y mettre un peu plus de temps.

Mais ce cours est d’autant plus nécessaire si vous possédez un chiot! En effet, votre chiot a besoin dès le départ de limites claires et d’apprendre les bons comportements à adopter. Également d’une routine établie, de jeux éducatifs et d’une socialisation bien faite. Cet intervenant adaptera les rencontres à vos besoins et ceux de votre famille tout en tenant compte de l’incroyable personnalité de votre chien!

Étant donné que je donne moi-même ces cours, je peux vous en démontrer tous les avantages.

 

Personnalisé

Les séances sont toujours adaptées à vos besoins et ceux de votre chien. Aussi selon vos limites, votre disponibilité, votre milieu de vie et la personnalité de votre compagnon. Vous aurez accès aux meilleurs conseils les plus appropriés pour vous!

Accessible

Je me déplace à votre domicile selon les disponibilités de votre famille. Les cours se donnent la plupart du temps sur semaine de jour ou de soir. Je recommande toujours que tous les gens vivant avec le chien et participant à son éducation soient présents. La fréquence des cours varie selon vos attentes et les progrès de Pitou.

Efficace

Comme ces rencontres sont en privé le chien progresse plus rapidement et de façon efficace. Je m’assure que les exercices soient maîtrisés par les propriétaires et leur partenaire canin. Toute difficulté est réglée dès le début pour assurer une évolution positive. Vous aurez des réponses immédiates à vos questionnements! De plus, vous aurez en main tous les trucs pour lui apprendre rapidement les commandes de base (assis, couche, reste, viens, marche au pied) et les bons comportements à adopter.

Dans le plaisir

Travailler avec lui en renforcement positif permet d’obtenir la confiance et la coopération de votre chien. En déterminant les motivations précisent qui lui conviennent, vous observerez des résultats très rapidement. Vous aurez du plaisir dans ces rencontres à le voir évoluer tout en apprenant des choses fascinantes à son sujet! Vous entendrez des anecdotes et pourrez pratiquer les exercices aussi souvent que nécessaire. Pourquoi vous en passer? Vous investissez ainsi dans une belle relation de confiance entre chaque membre de la famille et votre chien.

Faciliter votre quotidien

Vous apprendrez à mieux comprendre votre chien et la meilleure façon de lui indiquer les règles de votre foyer. Vous obtiendrez plus facilement sa coopération. Intégrer ses besoins à votre quotidien vous paraîtra plus accessible! Comme les rencontres et apprentissages se font dans votre milieu de vie, il devient ensuite plus facile de les adapter à n’importe quel autre endroit ou situation.

Implication des enfants

La disponibilité des séances pour éduquer votre chien permet aussi d’impliquer vos enfants si désiré. Évidemment, il est préférable qu’ils soient âgés de 5 ans et plus. Je peux ainsi introduire des activités utiles à faire avec le chien et les enfants, des conseils de gestion au quotidien et des précisions sur le langage canin. Ils apprendront à bien interagir avec lui au quotidien!

Assurance d’un bon suivi

Ce service personnalisé vous donne la possibilité de mentionner vos questions au fur et à mesure. Il me permet aussi de suivre l’évolution du chien et de faire les ajustements au besoin. Vous serez assurés d’un suivi qui répond à vos attentes!

Prévention et gestion

Les cours de dressage à domicile n’incluent pas seulement les notions d’éducation canine. Ils prévoient aussi l’évaluation comportementale du chien, la prévention et la gestion de comportements indésirables. Par exemple : le mordillage, la malpropreté, le sautage sur les invités, les jappements excessifs, la garde de ressources, la destruction, l’intolérance aux manipulations… Ainsi que certains comportements liés à la peur. Étant donné qu’il est important d’intervenir le plus tôt possible sur ces agissements pour éviter qu’ils ne s’aggravent.

 

En conclusion

Bien que peu d’informations circulent sur ce type de cours canins, ils gagnent à être connus! Avec l’aide de la bonne personne pour l’éducation de votre toutou vous gagnerez assurément la partie. Votre chien a besoin que vous ayez confiance en lui et en ses capacités. Il a besoin que vous soyez son guide et que vous l’acceptiez tel qu’il est. Il ne vous reste plus qu’à trouver l’éducateur canin qui correspond à vos valeurs!

 

** Dans ce texte, le mot ‘’dressage’’ n’est utilisé qu’à titre de référencement. Dans le domaine actuel du comportement canin le terme ‘’éducation canine’’ est celui couramment utilisé.

 

Rédigé par Gabrielle Charland, TSA

Intervenante en comportement canin et félin

Praticienne TTouch de niveau 1

 

Source :

  • Bouchard, Jacinthe.(2015). Formation Jacinthe Bouchard, spécialiste en comportement animal
  • Lacasse, Michel. Éducation canine des quatre pattes, éducateur canin, collaborateur depuis 2017

 

crédit photo: Bruce Warrington

 

7 conseils pour déménager simplement avec votre chien ou chat sans les tracas!

Vous prévoyez déménager? Changer de domicile et parfois même de quartier ou de ville est déjà en soi tout un contrat! Et si vous possédez un chien, un chat ou les deux? Comme je suis une personne qui aime les choses claires et simples, je vous ai concocté un résumé qui vous sera très utile. Voici ce qu’il faut savoir pour faciliter votre déménagement!

1. Avant le grand jour…pour éviter les oublis

Il serait utile de vous assurer des réglementations en vigueurs dans votre nouveau quartier (si le cas) comme le nombre d’animaux permis, la tarification pour la médaille d’identification, l’accès à des parcs canins, le refuge responsable… L’installation d’une micropuce est conseillée pour faciliter l’identification de votre animal avec les bonnes informations. Informez-vous auprès de votre vétérinaire pour cette intervention mineure et profitez-en pour mettre à jour les vaccins et la prévention parasitaire de votre animal si ce n’est déjà fait. Si vous devez changer de vétérinaire, faites vos recherches avant le déménagement. Il pourra aussi vous référer un salon de toilettage ou une bonne pension pour vos besoins futurs.

2. Répartir vos préparatifs sur plusieurs semaines

Pour éviter que votre chien ou chat ne soit grandement affecté par le tourbillon d’activité et de nervosité présente dans votre foyer, étalez vos différentes tâches longtemps avant le départ. Cette méthode allègera vos journées!
Commencez à faire vos boites plusieurs semaines à l’avance. Pendant ces moments occupez votre chien avec un jouet, un kong garni ou ses gâteries préférées cachées dans la pièce ou dans un tapis d’enrichissement afin de rendre cette activité positive pour lui. Vous pouvez revoir quelques commandes avec lui (assis, couche, reste…). Évitez le plus possible de tout déplacer, gardez les pièces les plus fréquentées par votre animal aménagées telles qu’il les connait. Surtout, n’emballez ses effets personnels (lit, bols, jouets, couverture, coussin…) que le jour du départ! Cette façon de faire évitera un trop grand stress chez lui et l’apparition de comportements indésirables.

3. Faire de petites visites

Si des travaux sont à prévoir dans votre nouvelle demeure avant le grand jour, je vous conseille d’y amener votre chien pour de courtes périodes afin qu’il découvre graduellement son nouvel environnement. Laissez-le sentir tout ce qu’il veut pour assimiler les informations dont il a besoin. Apportez un os, des jouets ou des récompenses de grande valeur pour lui faire apprécier sa future maison. S’il est rassuré sur son coussin ou sa couverture utilisez-les. Pendant ce temps, vous effectuerez vos tâches. Le but étant de rendre ce nouvel environnement familier et rassurant pour votre chien. Vous pouvez aussi aller le promener en laisse dans votre nouveau quartier pour faciliter son adaptation. Vous apprécierez ces petits moments avec lui!

Cet exercice est à éviter avec le chat qui réagit souvent mal à des changements fréquents de son environnement. Il serait plutôt indiqué de garder son foyer actuel le plus familier possible et de maintenir sa routine. Une fois déménagé au nouveau domicile, vous pourrez lui aménager un espace dans une pièce ou une chambre avec sa litière, eau, nourriture, jouets, arbre à chat… Au fur et à mesure que les bruits seront plus familiers et qu’il aura envi d’explorer, vous pourrez le libérer dans les autres pièces de la nouvelle maison. À cette étape les phéromones apaisantes (genre Feliway) peuvent être utiles. Vous pouvez les trouver en clinique vétérinaire.

4. Planifiez la route à faire pour le déménagement

Si le trajet est court et que votre animal tolère bien la voiture c’est parfait! Mais si le trajet est long ou que votre compagnon est insécure en voiture prévoyez une cage de transport, son jouet préféré et une couverture. Assurez-vous de le préparer au préalable (en renforcement positif) à sa cage ou au transport en voiture avec l’aide  d’un intervenant en comportement qualifié. Vous pourrez également utiliser des phéromones apaisantes (Adaptil ou Feliway) le moment venu au besoin. Votre vétérinaire pourra aussi vous conseiller une médication pour le mal du transport si le cas.

5. Maintenez la routine de votre chien ou chat

Dans toute cette agitation et vos habitudes chamboulées, votre ami poilu a besoin de stabilité et de sécurité. Essayez de maintenir le plus possible votre routine avec lui. Les heures de repas, les sorties dehors, les promenades, les moments de jeux et de câlins doivent rester stables dans votre horaire, ne subir aucun changement. Les habitudes sont un point de référence pour votre animal qui sera un peu désorienté pendant cette période.

6. Le grand jour est arrivé, où l’installer?

Comme le jour du déménagement est un jour souvent chaotique, le mieux est de ne pas avoir à s’occuper de votre animal. Je vous conseille fortement de le mettre en pension pour la journée ou le faire garder par une personne de confiance. Il serait préférable que ce soit un endroit qu’il connait déjà. Vous aurez l’esprit tranquille et au moment de le ramener avec vous le calme sera revenu. Il pourra ensuite explorer sa nouvelle maison sans bruits, cris ou déplacements fréquents… Et y retrouver ses effets personnels que vous aurez installés avec ses odeurs familières. Évitez d’acheter de nouveaux objets, jouets, coussins… Il a besoin de retrouver ses choses à lui.

Si la pension n’est pas envisageable, vous devriez le garder dans sa cage (refuge, endroit positif pour lui) ou lui aménager une pièce dans la nouvelle maison avec ses effets personnels (idéal pour le chat). Vous pouvez mettre dans sa cage un vêtement avec votre odeur. Un endroit au calme un peu en retrait où il sera occupé à une activité qu’il adore comme manger un kong garni congelé, chercher des friandises dans une couverture ou un tapis d’enrichissement! Ça lui évitera de prendre la fuite par les portes constamment ouvertes! Vous pourrez lui mettre la radio ou une musique pour atténuer les bruits. Un diffuseur de phéromones apaisantes peut être installé dans cette pièce pour le chien ou le chat afin de diminuer son stress.

7. Retour à la normale dans la nouvelle demeure

Quelques jours après le déménagement, gardez votre chat dans cette pièce le temps de terminer l’aménagement de la maison. Évidemment, continuez de vous occuper de lui et lui offrir des moments de jeux et d’interaction avec vous. Si votre chat va à l’extérieur, mieux vaut le sortir attaché avec un harnais pour les premières semaines. Afin de lui laisser le temps d’apprivoiser son nouvel espace vital extérieur.
Pour le chien, retrouvez aussitôt les mêmes habitudes et la même routine qu’avant pour les promenades et tout le reste. Il sera utile de lui montrer par quelle porte il sortira pour ses besoins. La routine est aussi le meilleur moyen pour le mettre à l’aise dans son nouvel environnement. Soyez patient et confiant des capacités d’adaptation de votre compagnon. Passez de beaux moments avec lui et ayez du plaisir! Le jeu contribue à diminuer le stress et favorise l’ apprentissage chez nos animaux de compagnie. Maintenez sa routine et vous verrez qu’il s’acclimatera très rapidement! Pour des conseils supplémentaires, n’hésitez pas à contacter un comportementaliste canin ou félin compétent. Bon déménagement!

 

Rédigé par Gabrielle Charland
Intervenante en comportement canin et félin

Sources :

•  Bouchard, Jacinthe. (2015). Formation Jacinthe Bouchard, spécialiste en comportement animal.
• Technique de santé animale, Collège Laflèche (DEC) 1999-2002, 20 ans expérience en clinique vétérinaire (2002 à 2022)

crédit photo: Erda Estremera

Leurs capacités sensorielles... y avez-vous déjà pensé?

 

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi votre chien entend des bruits que vous ne percevez pas? Pourquoi il sent des odeurs qui le rendent excité et sourd à vos demandes? Je me suis penchée sur la question et peut-être aurez-vous des réponses à vos interrogations!
D’abord, sachez que les animaux ont les mêmes sens que nous. Mais adaptés à leur nature, leur environnement et leurs besoins. Les organes des sens reçoivent un stimulus (lumière, ondes sonores…) et le transforment en influx nerveux. Cet influx est transmis au système nerveux central (par des connexions), puis le comportement s’exprime. Les animaux sont aptes à utiliser un ou plusieurs sens en même temps (visuel, auditif, olfactif et tactile) pour renforcer le message transmis à l’émetteur.

Chez le chien

Vision

Son champ de vision est de 250 degrés (humain : 180-190 degrés).  Le chien ne voit pas clairement les couleurs mais des nuances de gris. Il possède une capacité à discriminer des couleurs très différentes (ex: difficulté à repérer une balle bleue sur une pelouse verte). Votre ami canin distingue précisément les mouvements mais moins le contour des objets (peut voir bouger un animal à 800 ou 900 mètres). C’est un expert pour voir les micro-mouvements : ce qui lui permet de décoder le langage corporel et les émotions de l’humain. Le chien a une vision adaptée à la vie nocturne qui nécessite une lumière de faible intensité. Le tapetum lucidum (tapis choroïdien) qui fait briller ses yeux la nuit est absent chez l’humain. Votre compagnon ne distingue pas les objets à grande distance. À moins de 40 centimètres, sa vision n’est pas nette (presbyte). Avez-vous remarqué que parfois vous lancez une gâterie au sol et Fido ne semble pas la voir? Elle est probablement passée trop près de ses yeux!

Ouïe

Le chien entend à 58 000 Hz (perçoit les ultrasons=20-65 KHz). Il perçoit un son à 25 mètres que l’homme ne perçoit plus au-delà de 4 mètres! (L’humain perçoit des fréquences sonores jusqu’à 20 KHz). Ses pavillons externes grands et mobiles sont aptes à déterminer l’origine des sons, à les filtrer et à les amplifier au besoin. L’ouïe du chien est efficace dans l’obscurité et en présence d’obstacles. Les signaux acoustiques permettent la détection à distance des congénères et des proies ou prédateurs potentiels. Il émet beaucoup plus de sons que son ancêtre à l’état sauvage. On constate qu’il existe d’importantes différences entre les races et les lignées (certaines vocalisent plus que d’autres).

Odorat

Votre chien possède 80 à 300 millions de cellules olfactives (40 fois plus que l’humain). Son épithélium olfactif est plus grand que l’humain (150-170 cm2 contre 5 cm2 chez humain). L’acuité olfactive du chien varie selon les races : la surface de la muqueuse olfactive et le nombre de cellules réceptrices ne sont pas les mêmes (ex: 200 millions pour le berger allemand et 100 millions pour le bouledogue). La région du cerveau qui traite les odeurs est quatre fois plus étendue chez lui que chez l’homme. Le chien possède un sixième sens: l’organe de Jacobson ou organe voméro-nasal qui permet de détecter les phéromones. Elles jouent un rôle important dans l’identité, le territoire, l’état d’émotivité…

Fait intéressant, vous observerez que les chiens qui se connaissent se sentent les flancs et la région péri anale et sentent la truffe des chiens inconnus. Une autre preuve que le langage canin possède ses propres règles de politesse!
Le chien est un spécialiste en détection d’odeurs, il est entraîné pour le sauvetage en forêt, montagne, aquatique, détection de drogues, armes à feu, explosifs, fumée, cancers ou autres maladies, substances inflammables… Il détecte les odeurs de concentration 100 à 200 fois plus faibles que celles détectées par les humains. Son odorat constitue sa principale activité et source d’informations sur le monde qui l’entoure. Donc, pendant la promenade et à tout moment dans la journée, laissez-le renifler tout ce qu’il veut!

 

Son fonctionnement

Système olfactif principal : muqueuse nasale qui tapisse la cavité nasale et les structures nerveuses auxquelles elle est connectée.
Système olfactif accessoire : perçoit les phéromones par l’organe voméro-nasal (tube situé entre la cavité nasale et le palais qui débouche près de l’incisive, tapissé de mucus et aspire les molécules). Son ouverture est activée par le réflexe de Flehmen (chien relève légèrement sa lèvre supérieure, en claquant des dents et en salivant légèrement).
Quand nous inspirons, l’air que nous sentons fait partie d’un même flux. Chez le chien, la présence d’une membrane à l’intérieur du museau permet de séparer l’air qui entre en deux : l’un envoyé dans les poumons et permet la respiration et l’autre sert à sentir. Les muscles de sa truffe se contractent pour diriger l’air vers le haut et l’envoyer majoritairement dans la zone sensorielle olfactive. En cours d’expiration, le flux d’air ressort sur les côtés des narines comme l’ont montré les travaux d’imagerie en résonnance magnétique menés par l’équipe de Gary Settles en 2009. Ce principe permet un meilleur traitement des odeurs.

Le chien flaire par une série d’inhalations et d’expirations rapides (environ 6 fois par seconde). Ce principe crée une turbulence interne qui augmente le transport des molécules odorantes jusqu’aux récepteurs situés dans la zone sensorielle olfactive. De plus, contrairement à nous, chaque narine fonctionne de manière indépendante. Ce qui fournit au chien une meilleure précision sur la provenance de certaines odeurs.
Les neurones du système olfactif se régénèrent et l’odorat échappe ainsi au vieillissement contrairement à la vue et l’ouïe qui se dégradent avec le temps.

À propos du chien et du chat

Les nouveaux nés sont aptes à percevoir les odeurs quelques heures après leur naissance, leur permettant ainsi de se reconnaître entre eux.
L’odorat macrosmatique du chat et du chien leur permet de repérer une molécule particulière dans un ensemble d’odeurs (ex : dans la sauce à spaghetti, ils peuvent repérer chacune des odeurs parmi tous les ingrédients : persil, champignon, tomate, cannelle, basilic… En général, nous ne sentons que la sauce à spaghetti!

Les vibrisses (sous contrôle volontaire) permettent d’obtenir les informations tactiles. Propres aux mammifères et très développées chez les espèces nocturnes. Elles sont concentrées sur la face, joues, paupières, lèvres et aussi sur les pattes avant au-dessus du coussinet supérieur. Elles servent à l’exploration détaillée de l’environnement (variations de température, vibrations, mouvements de l’air, endroits où se trouvent les objets, variations de pression atmosphérique). La peau et les coussinets plantaires possèdent aussi des récepteurs sensibles aux contacts et sont capables de capter les minimes vibrations du sol.

Leur sens gustatif est semblable à l’humain. Ils peuvent identifier des substances salées, amères, acides et sûres, probablement aussi des substances sucrées. Leur préférence alimentaire repose sur le goût, mais aussi sur l’odeur, la forme et la texture des aliments. Chez le chat, c’est davantage le goût et la texture qui sont sollicités! D’où son comportement souvent sélectif face à la nourriture!

Chez le chat

Son sens le plus développé est l’audition. Les chats qui vivent parmi des humains vocalisent généralement plus que les autres. Et sachez que votre félin peut entendre une souris marcher dans le gazon à 10 mètres de lui!
Ses vocalisations sont surtout destinées à la communication sociale. Exprimées à répétition, elles sont plus efficaces ce qui aurait amené à augmenter leur fréquence. Le chat perçoit les ultrasons (peut entendre à 100 000 hertz) comme celles émises par les chauves-souris qui se déplacent la nuit.

Son champ visuel de 90-130 degrés. La vision du félin est plus adaptée à la vie nocturne et nécessite aussi une lumière de faible intensité. Il possède le tapetum lucidum (tapis choroïdien) qui fait briller les yeux des chiens et chats la nuit. En augmentant la stimulation des cellules sensibles de la rétine, cela lui permet de bien voir les objets quand la lumière est faible. Votre compagnon félin est myope. Il distingue mal ce qui se trouve à une distance de plus de 8 mètres de lui. Votre ami est aussi presbyte amenant une difficulté à évaluer de très courtes distances. Sachez qu’il voit floue juste sous son nez. Donc, il peut mettre la patte dans l’eau pour boire, ça crée des vagues pour mieux évaluer la distance de l’eau.

Certaines odeurs déclenchent l’enthousiasme des chats : eau de Javel (danger) et cataire (herbe à chat). Par contre, le parfum des oignons, des agrumes et du vinaigre leur est intolérable.

Comment le chien perçoit le temps et autres capacités…

Le chien réagit trois dixième de secondes plus rapidement que l’humain. C’est la raison pour laquelle son humain doit toujours prévoir ses réactions et… ne pas le laisser seul en présence d’enfants! De plus, il a une capacité d’apprentissage de 300 à 1000 mots. Il peut donc apprendre une nouvelle commande chaque semaine!

Ici et maintenant

Le chien est incapable de préméditer, de se venger, vouloir avoir le dernier mot… Il s’agit d’une interprétation erronée de notre part! Nos compagnons canins vivent dans l’instant présent et chacun de leur comportement a une raison d’être. Ils ne dépensent de l’énergie que pour ce qui leur rapporte quelque chose. Ils font plutôt des associations d’images selon les situations qu’ils vivent avec les objets, animaux, odeurs, individus… présents et les émotions ressenties à ce moment.

Nos foyers sont pour nos animaux des milieux de vie où il y a communication et coopération entre les membres… pas de hiérarchie. Ils ont besoin qu’on les comprenne et qu’on les guide dans le rythme de vie qu’on leur impose. À partir du moment où on respecte leurs limites et qu’on les accepte tels qu’ils sont, tout le monde est gagnant et  très peu de comportements indésirables sont exprimés. Évidemment, ils ont aussi besoin de connaître nos limites enseignées de façon claire et positive. Pour vous aider, contactez un éducateur canin compétent. J’espère vous avoir éclairé sur certains de leurs comportements que vous auriez pu observer au quotidien.

En bref, votre chien ou votre chat ne peuvent que vous surprendre par leur capacités autant individuelles qu’exceptionnelles!

 

Rédigé par Gabrielle Charland
Intervenante en comportement canin et félin

Source :
• Cloutier, Danielle. (collab. Joël Dehasse, Diane Frank, Jean Lessard). Comportement du chien et du chat. 2008.Publié par CCDMD
•  Filion, Daniel, Mon chat chez le psy (tome 2), Éd.Transcontinental, 2014
• Paul, Anne-Lise, (2017)Formation continue AZCA,  »comportement, psychologie, langage et communication du chien domestique ».

Crédit photo: Jamie Street

Pour une belle période des fêtes avec votre compagnon!

La période des fêtes pour plusieurs est souvent mouvementée, chargée et tout le monde est à la course… Mais n’oubliez pas de prendre le temps de souffler un peu. Profitez de beaux moments avec votre famille et votre animal de compagnie qui est sûrement bien content de vous avoir à la maison!

 

Pour le réaliser, je vous laisse 5 conseils utiles!

 

1. Autant que possible, évitez de laisser votre chien accueillir les invités.

L’arrivée de visiteurs est un moment grandement imprévisible pour lui. Cette situation amène souvent de la confusion chez votre ami canin qui percevra plusieurs émotions différentes émises par les humains. Votre toutou ne sait jamais qui passera la porte. Par exemple une femme qui rit fort, un homme corpulent avec un chapeau, un bébé qui gazouille, une petite fille qui se jettera à son cou, une montagne de cadeaux multicolores… Il pourrait être à la fois content, excité, inquiet, surpris ou même avoir peur. Ce qui pourrait l’amener à exprimer des comportements indésirables comme s’exciter, sauter sur les gens, japper incessamment ou même uriner.

 

Mes petits trucs

Faites-lui dépenser son surplus d’énergie avant que les invités arrivent par des activités physiques ou masticatoires. Profitez-en pour aller faire une belle promenade seul avec lui, le faire courir en forêt ou jouer dehors à la balle pour lui donner toute votre attention. Il sera ainsi plus fatigué et plus facile à gérer par la suite.

 

Peu avant leur arrivée, amenez votre chien dans une pièce calme et agréable pour lui ou bien sa cage (celle-ci doit être positive pour lui). Mettez-y des jouets, un bol d’eau, des gâteries cachées, un kong garni congelé ou un jeu interactif pour l’occuper mentalement. Il associera la présence d’invités (situation souvent stressante pour lui) à quelque chose de positif. Choisissez un endroit où il sera bien et où les invités n’auront pas accès.

Si plus tard il est toujours calme et vous souhaitez le sortir, assurez-vous de toujours l’avoir à l’oeil et observez ses signaux d’inconfort. De cette façon, si votre ami canin devient agité ou moins à l’aise vous le ramenez dans son endroit rassurant. Au besoin, vous pouvez également utiliser une laisse pour le garder plus près de vous en présence des visiteurs et récompenser ses bons comportements! Une solution qui s’avère très utile si vous venez d’adopter un nouveau chiot!

 

Si vous savez votre chien particulièrement stressé ou inconfortable en présence de visiteurs, parlez-en à votre vétérinaire qui pourra vous conseiller ou le médicamenter afin de diminuer son stress. Dans une période plus appropriée, vous pourrez travailler avec un éducateur canin qualifié (en renforcement positif) pour rendre votre chien plus confortable et éviter que la situation ne dégénère. Si vous avez prévu plusieurs jours de festivités, vous pourriez même l’envoyer dans une bonne pension canine pour quelques jours, s’il y est bien. Je vous conseille d’aller visiter l’endroit en question avant d’y amener votre chien.

Gérer un chien n’est pas de tout repos quand on doit déjà s’occuper des invités!

 

 2. Maintenez le plus possible votre routine habituelle avec lui.

Votre chien a besoin de stabilité et de repères dans cette  période des fêtes souvent marquée d’imprévus et de changements dans l’horaire. Maintenez vos activités quotidiennes avec lui aux mêmes moments de la journée autant que possible. Passez du temps seul avec lui tous les jours. Et surtout, ayez du plaisir! Vous pouvez aussi prévoir quelques-unes de ses activités préférées pendant vos congés afin de passer de beaux moments en famille.

 

3. Faites participer les enfants aux activités canines!

Profitez de leur congé pour fabriquer des biscuits des fêtes pour Pitou. Pratiquez les commandes de base (assis, couche, reste, viens) avec eux. Ils peuvent jouer à la cachette avec le chien. Je m’explique: les enfants se cachent, puis un à la fois ils appellent Pitou (commandement ‘’viens’’) et lui donnent une gâterie quand celui-ci arrive à eux. Ils peuvent aussi s’amuser à lancer un jouet au chien et il le rapporte. Dans la même ordre d’idées,  les enfants cachent ses gâteries préférées dans la maison et il doit les chercher. Il y a aussi les activités extérieures hivernales! Utilisez votre imagination!

 

4. Évitez l’accès aux décorations, au sapin et au buffet des fêtes.

Plusieurs animaux aiment jouer avec ou manger les décorations des fêtes, tellement nouvelles et divertissantes pour eux! Mais aussi très dangereuses pour le système digestif… Pour d’autres poilus une grande table garnie de bonne nourriture est comme gagner le gros lot! Vous voulez assurément éviter une visite chez le vétérinaire pour une chirurgie ou un empoisonnement!

Je vous laisse une petite liste de quelques substances et aliments toxiques ou dangereux pour les chiens et chats : aspirine, ibuprofène, chocolat, thé, café, cacao, xylitol (provient de l’écorce de bouleau et présent dans chewing-gum, bonbons, dentifrice…), nicotine, liquide à cigarettes électroniques, cannabis, ail, oignon, fenouil, ciboulette, poireau, pomme de terre crue, pâte à gâteaux ou pâte à pain crue, certaines plantes (aloe vera, houx, gui, hibiscus, poinsettia, rose de Noël), os cuit et arêtes de poisson cuites, raisin, raisins secs, noix de Macadam, noyau d’avocat ou de pêche…

 

Aussi pour votre chat

5. Lors de vos réceptions des fêtes, le garder dans une pièce calme et aménagée pour lui.

Mettez-y sa litière, un bol d’eau, sa nourriture, des bols ou jeux interactifs (en mouvement), son arbre à chat, des gâteries cachées, des boites… Tout ce qu’il aime dans une pièce où les invités n’ont pas accès  pour lui permettre d’être bien et éviter un trop grand stress! Vous pouvez mettre un poste de radio parlé ou une musique classique comme élément stable dans la pièce et pour couvrir un peu le bruit des visiteurs. Vous évitant du même coup de trouver des urines ou des selles dans des endroits inappropriés ou que votre chat se transforme en fantôme toute la soirée! Votre vétérinaire peut aussi vous conseiller si nécessaire.

 

Pour une maison multi-chats

Si vous avez plusieurs chats, laissez leur l’accès à plusieurs pièces ou à un étage entier de la maison et prévoyez une litière de plus que le nombre de chats. Également prévoir plusieurs bols d’eau et stations d’alimentation.

Les chats ont aussi besoin d’une  routine stable, donc évitez le plus possible de faire des changements dans leur environnement comme changer plusieurs meubles de place ou y ajouter une montagne de manteaux! Pour tous les détails sur un environnement idéal pour votre chat et adapté à votre foyer, contactez un intervenant en comportement félin qui peut se déplacer à votre domicile. Il pourra également travailler avec vous et votre chat s’il a peur des visiteurs. Vous aurez ainsi l’esprit tranquille!

Je vous souhaite de très joyeuses fêtes!

 

 

Rédigé par Gabrielle Charland

Intervenante en comportement canin et félin

 

Sources :

Bouchard, Jacinthe. Spécialiste en comportement animal. Formation Jacinthe Bouchard (2015)

Lacasse, Michel. Éducateur canin et chroniqueur radio. Éducation canine des quatre pattes. Collaboration depuis 2017.

Site: https://www.omvq.qc.ca/conseils-pour-vos-animaux/chats/1045-4-attention-toxique-.html

 

Adopter un chaton... À quoi vous attendre!

Adopter un chaton est une décision régulièrement prise dans beaucoup de familles. Il faut dire que la plupart des foyers comptent souvent entre un et quatre chats! Cette idée peut sembler facile, mais plusieurs clients font appel aux cliniques vétérinaires ou à des comportementalistes félins pour rapporter des attitudes dérangeantes de la part de leur chaton. Et que dire si vous avez déjà d’autres animaux de compagnie à la maison!

En général, le chat est un animal qu’on adopte parce ‘’qu’on a pas à s’en occuper’’. Il est réputé pour être indépendant, solitaire, calme et peu exigent. Donc, s’il nous impose sa présence, vocalise beaucoup, bouscule des choses dans la maison ou s’il ‘’chasse’’ nos orteils sous les couvertures la nuit ça devient anormal et dérangeant. Je crois donc nécessaire de vous en apprendre plus au sujet du développement d’un chaton.

La naissance

Une chatte qui n’est pas stérilisée sera toujours enceinte ou allaitante sauf les quelques mois d’hiver où il fera plus froid. Il est nécessaire pour la chatte  gestante d’évoluer dans un environnement exempt de situations stressantes. Une mère stressée et nerveuse fera des chatons plus peureux. Il est recommandé de manipuler souvent le ventre de la mère pour favoriser des chatons plus sociables. La majorité du temps, la chatte accouche seule. Dès les bébés arrivés, elle les nettoie, les lèche pour stimuler leur respiration, sectionne le cordon ombilical… Même inexpérimentée, la femelle aura tous ces réflexes d’instinct. Puis, le lien d’attachement présent pour la mère dans les 24 heures se crée aussi pour les chatons. Ce lien qui leur permettra d’explorer le monde entourant le confort et la sécurité apportés par leur mère. Elle les lèche pour stimuler la respiration, la digestion, les éliminations et les allaite pendant 70 % du temps passé auprès d’eux. Elle sera irremplaçable après trois semaines.

 

Période de socialisation

À partir de trois semaines d’âge, les chatons jouent ensemble et également avec leur mère. Elle utilise des méthodes disciplinaires pour éduquer ses chatons. Ces méthodes sont différentes pour le sevrage, la discipline ou l’éducation et sont suivies par des soins et du léchage en guise d’affection.

De 2 à 9 semaines d’âge, c’est la période d’imprégnation à son espèce. Une période sensible qui amène des acquis pour la vie ou des conséquences définitives sur son comportement futur. Il y aura aussi l’imprégnation partielle à l’humain. Le chaton devra être mis en contact ou en interaction de jeu avec des individus différents (hommes, femmes, enfants, bébés…). Il devra  aussi être en contact avec d’autres animaux (autres chat, chiens, écureuils, oiseaux, volaille, cheval, lapins, souris… selon le lieu où il vivra). Il devra évoluer dans un environnement stimulant et diversifié : jeux variés, hauteurs, cachettes, sons, mouvements, textures différentes pour améliorer ses capacités d’apprentissage et diminuer son inconfort face aux nouvelles choses. Ces expériences devront évidemment être agréables et positives!

 

L’éducation par la mère

Les chatons apprendront de la mère par imitation (ex. : si la mère est agressive, les bébés le seront) grâce au lien d’attachement. Ils acquerront entre autres une bonne communication sociale, la capacité d’adaptation et la propreté. Aussi,  le contrôle de leurs émotions, le contrôle de leur morsure, un comportement de jeu adéquat et le concept ami et étranger feront partie de leurs apprentissages. Pour être équilibrés, les chatons doivent rester avec la mère pendant au moins 14 semaines et ne pas en être séparés. Elle a besoin de tout ce temps pour bien les éduquer!

 

Période juvénile

Elle s’étend de 9 semaines à la puberté. La puberté est marquée par le début de l’expression des comportements sexuels autour de 6 mois d’âge. Les acquis vont de consolider et changer graduellement vers les comportements adultes. Autour de 5 mois, vous direz de votre chaton qu’il est ‘’un monstre’’ parce qu’il sera vraiment tannant et mettra votre patience à l’épreuve! Mais vous l’adorerez tout de même! Ce sera le bon moment d’augmenter ses activités, de le faire travailler pour chaque croquette de nourriture dans des bols interactifs simple (balle distributrice Slimcat, bol Intellikatt (niveaux débutant…), cacher la nourriture dans la maison ou même lui apprendre à s’asseoir! C’est vers 4 à 6 mois que vous pourrez le faire stériliser.

 

Adoption du chaton

Le meilleur moment

Selon les meilleurs spécialistes et les dernières avancées en comportement félin, l’âge idéal pour adopter un chaton est à partir de 14 à 16 semaines. Une bonne initiative à prendre pour prévenir des problèmes de comportements éventuels, à condition qu’il ait été avec sa mère tout ce temps. Mais beaucoup sont encore adoptés à partir vers 8 à 12 semaines… Privilégiez les chatons provenant de bons éleveurs éthiques ou en milieu familial. Également plusieurs refuges qui travaillent en renforcement positif et qui ont les compétences nécessaires en comportement peuvent vous guider dans le choix du meilleur chaton pour votre famille.

 

Simplifier son adaptation

N’hésitez pas à demander conseil à un intervenant en comportement qualifié pour faciliter l’intégration de votre nouvel ami poilu. Il pourra vous guider afin d’adapter votre maison à ses besoins félins (conseils relatifs aux litières, arbres à chat, griffoirs, lieux d’alimentation, de repos, de jeux…) Ayez toujours à votre portée des gâteries appétentes pour faire des associations positives avec toutes les nouvelles situations qui se présenteront.

En résumé, votre chaton sera vivant, il vocalisera davantage la nuit, sera enjoué et mordillera tout. Il chassera vos orteils et mangera vos cheveux pendant votre sommeil, puis jouera avec tous les objets intéressants présents dans son environnement pour en détruire quelques-uns! Mais ça fait partie de son développement, c’est un chaton! De plus, il aura besoin de périodes de jeux quotidiennes avec vous (au moins deux périodes de 10 min./jour) à poursuivre à l’âge adulte pour avoir un félin plus heureux. Même si le chat est solitaire, il aime votre présence. C’est un animal fascinant si on prend le temps de le décoder et le comprendre.

 

5 conseils pour vous faciliter la vie avec chaton

 

  • Le désensibiliser aux bruits familiers (balayeuse, laveuse, sécheuse, tondeuse, tonnerre, pluie,…), à la cage de transport, au transport en voiture, aux manipulations, aux visites chez le vétérinaire, à la présence de visiteurs… Utilisez des gâteries tendres et appétentes (ou nourriture en conserve) ou le jeu selon la situation pour faire une association positive.
  • Évitez de jouer avec vos mains, vos doigts ou vos pieds avec lui. Redirigez plutôt ce comportement. Jouez avec un jouet interactif (en mouvement) ou que vous tenez dans vos mains (ex.: bâton plumes). Ne lui permettez pas de mordre la peau ou les vêtements.
  • Lui fournir un environnement adapté à ses besoins : hauteurs, tablettes, litières, lieux de repos, zones de jeux, cachettes, griffoirs et arbres à chat aux endroits stratégiques dans la maison.
  • Évitez de le punir : punition verbale ou physique, vaporisateur d’eau, journal roulé… Seulement sa mère est habileté à le faire avec la bonne façon de lui redémontrer son affection. Il développera plutôt une aversion à l’humain qui le fait. Je vous conseille seulement de ‘’faire cesser le jeu’’ et de vous éloigner. Retirez le jouet ou l’objet convoité, partez et cessez l’interaction ou mettez le chaton seul dans une pièce quelques minutes pour l’aider à se calmer.
  • Faites appel à un comportementaliste qualifié pour vous donner tous les conseils et outils nécessaires afin de mieux comprendre votre chaton et favoriser son adaptation dans votre famille.

 

Pour conclure

Un chaton met assurément beaucoup de vie dans votre foyer. Il fait de votre maison ses repères. N’hésitez pas à aller chercher les bonnes information auprès de gens compétents en comportement félin. Chaque chat est un individu unique qui vaut la peine d’être connu! À tous les amoureux des chats, je conseille de l’observer et découvrir sa personnalité. Vos journées se teinteront de situations cocasses qui apporteront leur lot de sourires!

 

Sources :

  • Dehasse, Joël. Vétérinaire comportementaliste. Tout sur la psychologie du chat, Éd. Odile Jacob, 2008.
  • Dehasse, Joël. Vétérinaire comportementaliste. (2020) Formation en ligne: Le chat dans tous ses états.
  • Daniel, Filion. Comportementaliste félin (Éduchateur). (2015). Formations (notes de cours).

 

Crédit photo: Jeffrey Buchbinder