Adopter un chaton... À quoi vous attendre!

Adopter un chaton est une décision régulièrement prise dans beaucoup de familles. Il faut dire que la plupart des foyers comptent souvent entre un et quatre chats! Cette idée peut sembler facile, mais plusieurs clients font appel aux cliniques vétérinaires ou à des comportementalistes félins pour rapporter des attitudes dérangeantes de la part de leur chaton. Et que dire si vous avez déjà d’autres animaux de compagnie à la maison!

En général, le chat est un animal qu’on adopte parce ‘’qu’on a pas à s’en occuper’’. Il est réputé pour être indépendant, solitaire, calme et peu exigent. Donc, s’il nous impose sa présence, vocalise beaucoup, bouscule des choses dans la maison ou s’il ‘’chasse’’ nos orteils sous les couvertures la nuit ça devient anormal et dérangeant. Je crois donc nécessaire de vous en apprendre plus au sujet du développement d’un chaton.

La naissance

Une chatte qui n’est pas stérilisée sera toujours enceinte ou allaitante sauf les quelques mois d’hiver où il fera plus froid. Il est nécessaire pour la chatte  gestante d’évoluer dans un environnement exempt de situations stressantes. Une mère stressée et nerveuse fera des chatons plus peureux. Il est recommandé de manipuler souvent le ventre de la mère pour favoriser des chatons plus sociables. La majorité du temps, la chatte accouche seule. Dès les bébés arrivés, elle les nettoie, les lèche pour stimuler leur respiration, sectionne le cordon ombilical… Même inexpérimentée, la femelle aura tous ces réflexes d’instinct. Puis, le lien d’attachement présent pour la mère dans les 24 heures se crée aussi pour les chatons. Ce lien qui leur permettra d’explorer le monde entourant le confort et la sécurité apportés par leur mère. Elle les lèche pour stimuler la respiration, la digestion, les éliminations et les allaite pendant 70 % du temps passé auprès d’eux. Elle sera irremplaçable après trois semaines.

 

Période de socialisation

À partir de trois semaines d’âge, les chatons jouent ensemble et également avec leur mère. Elle utilise des méthodes disciplinaires pour éduquer ses chatons. Ces méthodes sont différentes pour le sevrage, la discipline ou l’éducation et sont suivies par des soins et du léchage en guise d’affection.

De 2 à 9 semaines d’âge, c’est la période d’imprégnation à son espèce. Une période sensible qui amène des acquis pour la vie ou des conséquences définitives sur son comportement futur. Il y aura aussi l’imprégnation partielle à l’humain. Le chaton devra être mis en contact ou en interaction de jeu avec des individus différents (hommes, femmes, enfants, bébés…). Il devra  aussi être en contact avec d’autres animaux (autres chat, chiens, écureuils, oiseaux, volaille, cheval, lapins, souris… selon le lieu où il vivra). Il devra évoluer dans un environnement stimulant et diversifié : jeux variés, hauteurs, cachettes, sons, mouvements, textures différentes pour améliorer ses capacités d’apprentissage et diminuer son inconfort face aux nouvelles choses. Ces expériences devront évidemment être agréables et positives!

 

L’éducation par la mère

Les chatons apprendront de la mère par imitation (ex. : si la mère est agressive, les bébés le seront) grâce au lien d’attachement. Ils acquerront entre autres une bonne communication sociale, la capacité d’adaptation et la propreté. Aussi,  le contrôle de leurs émotions, le contrôle de leur morsure, un comportement de jeu adéquat et le concept ami et étranger feront partie de leurs apprentissages. Pour être équilibrés, les chatons doivent rester avec la mère pendant au moins 14 semaines et ne pas en être séparés. Elle a besoin de tout ce temps pour bien les éduquer!

 

Période juvénile

Elle s’étend de 9 semaines à la puberté. La puberté est marquée par le début de l’expression des comportements sexuels autour de 6 mois d’âge. Les acquis vont de consolider et changer graduellement vers les comportements adultes. Autour de 5 mois, vous direz de votre chaton qu’il est ‘’un monstre’’ parce qu’il sera vraiment tannant et mettra votre patience à l’épreuve! Mais vous l’adorerez tout de même! Ce sera le bon moment d’augmenter ses activités, de le faire travailler pour chaque croquette de nourriture dans des bols interactifs simple (balle distributrice Slimcat, bol Intellikatt (niveaux débutant…), cacher la nourriture dans la maison ou même lui apprendre à s’asseoir! C’est vers 4 à 6 mois que vous pourrez le faire stériliser.

 

Adoption du chaton

Le meilleur moment

Selon les meilleurs spécialistes et les dernières avancées en comportement félin, l’âge idéal pour adopter un chaton est à partir de 14 à 16 semaines. Une bonne initiative à prendre pour prévenir des problèmes de comportements éventuels, à condition qu’il ait été avec sa mère tout ce temps. Mais beaucoup sont encore adoptés à partir vers 8 à 12 semaines… Privilégiez les chatons provenant de bons éleveurs éthiques ou en milieu familial. Également plusieurs refuges qui travaillent en renforcement positif et qui ont les compétences nécessaires en comportement peuvent vous guider dans le choix du meilleur chaton pour votre famille.

 

Simplifier son adaptation

N’hésitez pas à demander conseil à un intervenant en comportement qualifié pour faciliter l’intégration de votre nouvel ami poilu. Il pourra vous guider afin d’adapter votre maison à ses besoins félins (conseils relatifs aux litières, arbres à chat, griffoirs, lieux d’alimentation, de repos, de jeux…) Ayez toujours à votre portée des gâteries appétentes pour faire des associations positives avec toutes les nouvelles situations qui se présenteront.

En résumé, votre chaton sera vivant, il vocalisera davantage la nuit, sera enjoué et mordillera tout. Il chassera vos orteils et mangera vos cheveux pendant votre sommeil, puis jouera avec tous les objets intéressants présents dans son environnement pour en détruire quelques-uns! Mais ça fait partie de son développement, c’est un chaton! De plus, il aura besoin de périodes de jeux quotidiennes avec vous (au moins deux périodes de 10 min./jour) à poursuivre à l’âge adulte pour avoir un félin plus heureux. Même si le chat est solitaire, il aime votre présence. C’est un animal fascinant si on prend le temps de le décoder et le comprendre.

 

5 conseils pour vous faciliter la vie avec chaton

 

  • Le désensibiliser aux bruits familiers (balayeuse, laveuse, sécheuse, tondeuse, tonnerre, pluie,…), à la cage de transport, au transport en voiture, aux manipulations, aux visites chez le vétérinaire, à la présence de visiteurs… Utilisez des gâteries tendres et appétentes (ou nourriture en conserve) ou le jeu selon la situation pour faire une association positive.
  • Évitez de jouer avec vos mains, vos doigts ou vos pieds avec lui. Redirigez plutôt ce comportement. Jouez avec un jouet interactif (en mouvement) ou que vous tenez dans vos mains (ex.: bâton plumes). Ne lui permettez pas de mordre la peau ou les vêtements.
  • Lui fournir un environnement adapté à ses besoins : hauteurs, tablettes, litières, lieux de repos, zones de jeux, cachettes, griffoirs et arbres à chat aux endroits stratégiques dans la maison.
  • Évitez de le punir : punition verbale ou physique, vaporisateur d’eau, journal roulé… Seulement sa mère est habileté à le faire avec la bonne façon de lui redémontrer son affection. Il développera plutôt une aversion à l’humain qui le fait. Je vous conseille seulement de ‘’faire cesser le jeu’’ et de vous éloigner. Retirez le jouet ou l’objet convoité, partez et cessez l’interaction ou mettez le chaton seul dans une pièce quelques minutes pour l’aider à se calmer.
  • Faites appel à un comportementaliste qualifié pour vous donner tous les conseils et outils nécessaires afin de mieux comprendre votre chaton et favoriser son adaptation dans votre famille.

 

Pour conclure

Un chaton met assurément beaucoup de vie dans votre foyer. Il fait de votre maison ses repères. N’hésitez pas à aller chercher les bonnes information auprès de gens compétents en comportement félin. Chaque chat est un individu unique qui vaut la peine d’être connu! À tous les amoureux des chats, je conseille de l’observer et découvrir sa personnalité. Vos journées se teinteront de situations cocasses qui apporteront leur lot de sourires!

 

Sources :

  • Dehasse, Joël. Vétérinaire comportementaliste. Tout sur la psychologie du chat, Éd. Odile Jacob, 2008.
  • Dehasse, Joël. Vétérinaire comportementaliste. (2020) Formation en ligne: Le chat dans tous ses états.
  • Daniel, Filion. Comportementaliste félin (Éduchateur). (2015). Formations (notes de cours).

 

Crédit photo: Jeffrey Buchbinder

Adoption d'un chiot...ce que vous devez savoir!

Vous souhaitez vivre une expérience unique, enrichissante, vous amuser, vous sentir comblé… Et vous pensez à adopter un chiot! En effet, il est mignon, enjoué, adaptable et il répond à vos attentes!

Les premières semaines de vie d’un chiot sont les plus importantes. Les situations vécues, l’éducation de sa mère, l’environnement dans lequel il évolue et la socialisation faite par ses maîtres auront une grande influence sur son futur et sa capacité d’adaptation à la vie en société. Pour éviter les erreurs, il est important de comprendre les différentes étapes de son développement et comment bien le socialiser.

Le premier conseil que je vous donne est de bien vous informer sur ce qu’implique l’adoption d’un chiot. Vous y mettrez beaucoup de temps, d’argent et d’énergie surtout au début. Aussi, évitez d’offrir un chiot en cadeau à quelqu’un sans être bien sûr que cette personne est prête pour cette grande aventure!

 

Le développement du chiot

 

Avant même sa naissance

Le chiot reçoit des informations tactiles et émotionnelles pour favoriser chez lui une plus grande tolérance aux manipulations et un meilleur contrôle de ses émotions. Il est conseillé de caresser le ventre de la chienne gestante quotidiennement et d’éviter de l’exposer à des situations stressantes. Il est donc important de bien choisir l’élevage où vous adopterez votre chiot. N’ hésitez pas à bien vous renseigner sur le lieu choisi, à poser des questions à l’éleveur et à vous rendre plusieurs fois sur place avant de prendre votre décision.

 

De la naissance à 7-8 semaines

Les premiers jours de vie, les chiots ne font que boire et dormir. La mère les nettoie par léchage (ingère les excrétions) car ils sont incapable de faire leurs urines et leurs selles tout seuls. De plus, leur sommeil doit être respecté (l’hormone de croissance est sécrétée pendant le sommeil) et ils doivent être manipulés en douceur chaque jour.

Au fil des semaines, il faudra mettre le chiot en contact avec plusieurs stimuli: bruits variés, chiens, chats, hommes, femmes, enfants, autres animaux… Il apprendra qu’il est de l’espèce chien, quelles sont les espèces amies, à bien communiquer et à contrôler sa morsure. S’il mord trop fort un autre chiot et que sa mère entend un cri, elle viendra punir le mordeur. Il passera aussi du lait maternel à la nourriture solide et fera ses besoins dans un lieu différent de celui où il dort. Pour faire ses apprentissages il devra vivre avec sa mère et les membres de sa portée jusqu’ à 8 à 10 semaines d’âge.

 

De  8 semaines à 4 mois

Il s’agit d’un moment fondamental où il faut continuer de socialiser le chiot. Cette période est critique. Les expériences qu’il vivra auront un impact direct sur son comportement futur. Il doit sortir dans les milieux auxquels il sera exposé à l’âge adulte et être en contact de façon positive et de courte durée avec tout ce qui fera partie de sa vie. Une sortie de 15 à 20 minutes pour un chiot est suffisante. Il est essentiel qu’il apprenne à être calme et confiant dans toutes situations pour devenir un chien adulte équilibré.

Par exemple, faites lui côtoyer d’autres animaux (chats, oiseaux, écureuils, animaux de ferme…), marcher dans les rues calmes ou bruyantes, marcher en forêt et le déplacer en voiture et en camion. Aussi, faites lui rencontrer différentes personnes, des enfants, d’autres chiots, des chiens adultes équilibrés. Puis, exposez le à différents bruits de la vie quotidienne. Il est également important qu’il soit manipulé dans tous les sens (tête, oreilles, pattes, queue, gueule, ventre…) mais de façon agréable. Aidez-le à rester calme et heureux pendant ces différentes situations. Je vous conseille d’ utiliser de la nourriture, des jouets, du réconfort, des paroles joyeuses selon la situation pour faire une association positive.

 

Son adoption

C’est à partir de cet âge (8-10 sem.) que vous adopterez votre chiot. Vous commencerez son éducation en utilisant le renforcement positif pour éviter la confusion et l’apparition de comportements indésirables. Je vous conseille fortement de prendre des cours d’éducation avec un intervenant canin compétent. Votre chiot apprendra les commandes de base (assis, couche, reste, le rappel, le focus, la marche en laisse) de façon douce et à l’aide de récompenses. De plus, vous apprendrez tout ce que vous devez savoir selon les besoins de votre famille. Vous développerez ainsi une relation de confiance avec votre compagnon canin! C’est à ce moment aussi que vous travaillerez avec lui la propreté et l’introduction à la cage. Vous aurez en main tous les outils pour vous faciliter la vie!

 

Entre 4 mois et la puberté

À cet âge, vous perfectionnerez les commandes de base pour faire de lui un chien poli et bien élevé. Vous pratiquerez les exercices d’éducation dans des lieux différents et en présence de distractions toujours en respectant le rythme d’apprentissage de votre chiot. Toutes les demandes sont très importantes, mais je vous suggère de travailler davantage le rappel car Pitou pourrait être tenté d’explorer son environnement et de vous faire courir! Le rappel est également essentiel pour sa sécurité. En approchant la puberté, il risque d’être plus récalcitrant à vos demandes. Il aura besoin d’encadrement et de votre patience pour passer cette période. Vous travaillerez avec lui des exercices d’auto-contrôle pour l’aider à gérer ses émotions.

De plus, les chiots mordillent tout, ça fait partie de leur développement. Ils explorent et analysent leur environnement. De la même façon que les bébés humains qui apportent tout à leur bouche avec leurs mains! Selon que le mordillage soit pour une demande d’attention, de l’excitation ou pour démontrer un inconfort, la façon d’intervenir sera différente. Le chiot doit avoir une routine stable, que ses besoins quotidiens en activités soient comblés et bien sûr apprendre les règles de votre foyer. N’hésitez pas à utiliser les services d’ un éducateur canin qualifié pour vous conseiller et vous guider dans cette passionnante aventure! Vous en sortirez plus riches de connaissances et aurez appris à mieux connaître votre chiot.

 

Rédigé par Gabrielle Charland

Intervenante en comportement canin et félin

 

Sources :

  • Dehasse, Joël. Vétérinaire comportementaliste. L’Éducation du chien, Ed. La griffe, 2012
  • Dunbar, Ian. Vétérinaire comportementaliste anglais. (2019). Éducation des chiots Sirius. (Dog trainer academy). Formation en ligne

 

crédit photo: Berkay Gumustekin-unsplash

L'ami canin de vos enfants

 

Vous venez d’adopter un chien pour tenir compagnie à vos enfants ou même un chiot pour le voir grandir avec eux? Toute la maisonnée l’adore, mais certains jours vos enfants lui font la vie dure et vous ne savez plus où donner de la tête! Ne paniquez pas!

Gérer au quotidien les interactions d’un chien avec des enfants n’est pas de tout repos. Vous devez éduquer les enfants et du même coup apprendre au chien les règles de la maison.

Sachez que les enfants avant l’âge de 8 ou même 10 ans pour certains, n’ont pas conscience de l’importance des consignes qu’on leur donne en lien avec un chien, surtout si on est les parents… Et vous remarquerez rapidement que vos enfants aiment utiliser le chien pour avoir toute votre attention! Les chiens et les enfants ne vivent que dans l’instant présent!

 

Les bienfaits

Il est très bénéfique pour vos enfants de vivre avec un ami canin :

  • un bon compagnon de jeu
  • il favorise leur estime de soi et leur confiance
  • pour apprendre à être responsable et à prendre soin
  • pour avoir un ami, un confident
  • il les ramène à l’instant présent
  • les aide à être eux- même dans un monde où règne la performance

 

Quelques conseils pour vous aider :

 

  • Les enfants doivent toujours attendre que le chien vienne à eux pour interagir avec lui. Ils doivent l’inviter à venir et le respecter s’il ne vient pas.

Idées de jeux

Favoriser les jeux de cachette où les enfants sont dans des pièces différentes de la maison et appellent le toutou, un à la fois. Quand le chien arrive à l’enfant, celui-ci lui donne une récompense. Puis, un autre l’appelle et ainsi de suite. Les enfants seront très positifs pour le chien! Du même coup, il s’agit d’une activité amusante pour tous!

De plus, il est possible aussi de jouer à rapporter le jouet avec le chien. Un enfant lance le jouet préféré du chien. Pitou va le chercher et quand il revient vers l’enfant, celui-ci donne une récompense (nourriture) au chien qui laissera tomber son jouet. L’enfant peut reprendre le jouet en toute sécurité et le relancer.

Autant, les enfants peuvent lui lancer des gâteries au sol ou pratiquer avec lui des commandes de base (assis, couche…). Plusieurs jeux que le toutou appréciera et qui le garderont à une certaine distance des enfants. Les chiens préfèrent interagir par des jeux que se faire prendre ou caresser. Ça évite que les enfants aient une réaction trop expressive (cris, gestes brusques…) qui excite le chien et le rende difficile à contrôler. Celui-ci apprend de ce fait à respecter une distance avec l’humain et à ne pas s’imposer.

Pitou aimera à coup sûr jouer à chercher ses jouets. L’enfant demande au chien de s’asseoir et de rester, si celui-ci connait les commandes de base. Ensuite, il cache un jouet préféré du chien sous une couverture ou dans un endroit facile d’accès pour celui-ci. Un adulte lui indiquera des cachettes plus faciles au début avec le jouet un peu visible pour faciliter la réussite du chien. Une fois que Pitou a trouvé le jouet, l’enfant lui dit  »bon chien » pour le récompenser. Par la suite, il refait asseoir le chien et on recommence! Éventuellement, les cachettes peuvent devenir plus difficiles et votre enfant se fera un plaisir d’en imaginer de nouvelles!

 

  • Apprendre aux enfants que le chien a aussi un espace et qu’on doit le respecter.

Les outils

Vous pouvez utiliser des barrières de bébé, mettre le chien dans sa cage ou encore dans une pièce à lui. Qu’il ait un endroit confortable et reposant où peut aller quand les enfants deviennent trop entreprenants. Si votre toutou aime particulièrement aller dehors, vous pouvez l’envoyer à l’extérieur avec une activité mentale à faire pendant que vos enfants jouent dans la maison. Très utile quand la tension monte un peu trop! Tout le monde profitera de ce moment pour se déposer un peu.

Les essentiels

  • Apprendre aux enfants à ne jamais enlever un jouet ou objet dans la gueule du chien. Toujours le laisser en paix quand il mange, gruge un os ou un jouet. Également s’il dort ou s’occupe de ses chiots!
  • Ils ne doivent pas prendre ou manipuler leur ami canin à tout moment, mais interagir avec lui par le jeu et toujours sous la supervision d’un adulte. Toujours vous assurer que le chien est consentant et souhaite l’interaction.
  • Ne jamais laisser un enfant seul en présence d’un chien même quelques minutes. Le chien réagit en 0.5 millisecondes et beaucoup plus vite que l’humain! Effectivement, les risques d’accident sont présents même si le chien est le plus gentil du monde.
  • Si vous ne pouvez surveiller ou gérer le toutou avec les enfants (pendant un moment), mettez-le dans une pièce, un enclos ou dans sa cage (endroit apaisant et positif pour lui) et occupez-le avec un os, un kong garni ou un jouet afin de vous donner un répit.

Le plaisir

  • Quand c’est possible, amenez-le lors de vos activités familiales pour le socialiser. Toujours en vous assurant que chaque expérience ou rencontre avec le monde extérieur sera positive. N’oubliez pas d’apporter une réserve de gâteries (morceaux tendres et appétissants) avec vous! Profitez de ces moments en famille pour vous amuser! Après tout, vous avez adopté ce chien pour avoir du plaisir avec lui!

Les priorités

Il est essentiel en premier lieu d’enseigner aux enfants le langage canin (signaux d’inconfort, postures, signes de stress…). Ils comprendront mieux leur ami canin et pourront expliquer son langage à leurs copains en visite! Autant important d’éduquer votre chien: lui apprendre les règles et limites de la maison avec l’aide d’un éducateur canin compétent en renforcement positif. Contactez-moi,  je vous donnerai les conseils et outils nécessaires pour faciliter l’intégration du nouveau chien dans votre foyer, améliorer ses interactions avec vos enfants et faire que la cohabitation soit plaisante pour tous!

 

Rédigé par Gabrielle Charland

Intervenante en comportement canin et félin

 

Sources :

  • Caron, Nadine. Consultante et éducatrice canine. (2018 à aujourd’hui). Mentorat en prévention des morsures.
  • Site: www.humanimo.org

 

La marche en laisse avec pitou!

Enfin, la belle saison est arrivée! Vous avez envie de sortir et de profiter de ce beau temps avec votre chien. Mais dès que vous le mettez en laisse, il vous fait la vie dure…

Son odorat

D’abord, sachez que l’odorat du chien (son sens le plus développé) y est un peu pour quelque chose. Comme nous utilisons nos yeux pour voir le monde, le chien lui utilise son nez pour tout découvrir. En fait, l’air qui entre dans la cavité nasale est divisé en deux sections. Une pour respirer et l’autre pour sentir. De plus, il expire par les petites fentes latérales de ses narines pour ne pas gêner les odeurs qui entrent dans son nez.

Vous avez sûrement déjà remarqué que parfois vous demandez quelque chose à Pitou et il semble vous ignorer complètement. Trop absorbé à son activité préférée, renifler le sol! Un chien qui sent, n’entend pas! C’est de cette façon qu’il collecte et analyse les informations de son environnement. Et l’extérieur est tellement plus intéressant. Les odeurs dans l’air, le sol, les arbres, les urines des autres animaux, les bruits, les petites bêtes qui passent…Tant de choses plus fascinantes que nous!

Petits trucs pour vous faciliter la vie 

  • D’une part, pensez à épuiser votre chien avec de l’activité physique, mentale ou masticatoire AVANT la promenade! Par exemple, faites lui gruger un os, un kong garni congelé, faites le courir dans la cours, jouer à la balle, rapporter des jouets…Ayant un peu moins d’énergie, pendant la marche il sera moins excité et plus facile à gérer! La promenade ne doit pas servir à défouler votre chien ou à dépenser son surplus d’énergie. Il doit le faire avant pour vous permettre à tous les deux de passer un moment agréable.

 

  • Puis, allez dans des endroits un peu moins fréquentés et agréables pour votre chien afin d’éviter les réactions indésirables face aux humains ou chiens inconnus.
  • Et, sortez pour la promenade à des moments de la journée plus tranquilles selon vos horaires pour les mêmes raisons.
  • De plus, ayez des gâteries (tendres et goûteuses) ou même un jouet dans vos poches pour récompenser votre chien lorsqu’ il a un bon comportement. Également pour ramener son attention vers vous quand c’est nécessaire.
  • Enfin, pensez à lui laisser des moments de liberté pendant la promenade pour sentir tout ce qu’il veut!

Votre attitude

  • N’oubliez pas d’être détendu. Vos émotions sont clairement transmises à votre chien quand vous tenez la laisse. Donc, garder la laisse très courte et rigide transmet à votre chien qu’une menace est présent. Cette situation est souvent associé à la présence d’autres chiens ou humains dans la rue. Vous augmenterez ainsi son stress et son inquiétude, ce qui risquerait de déclencher une réaction ou des jappements de sa part. Le but de la marche étant de vous détendre et décrocher du quotidien. Tenez la laisse détendue et gardez sa longueur en évitant qu’elle traîne par terre. Et n’oubliez pas de respirer! Vous verrez l’attitude de votre chien changer!

Les rencontres

  • Avant tout, évitez de laisser votre chien entrer en contact avec un autre chien lorsqu’ il est en laisse. Étant restreint dans son espace (il ne peut fuir ou avoir accès à l’autre comme il veut), ça risquerait de favoriser la peur ou la frustration de Pitou. Encouragez-le à regarder les autres chiens à distance et dans le calme en lui offrant des friandises goûteuses pour changer sa perception des autres chiens. Remarquez aussi que les chiens font déjà connaissance à distance avec des signaux d’apaisement (détourner le regard, tourner la tête, tourner le corps, se déplacer en demi-cercle, cligner des yeux…) pour démontrer leur coopération aux congénères. Rappelez-vous qu’en tant qu’humains, nous ne voulons pas faire des câlins à tous les étrangers que nous rencontrons!
  • Vous pouvez également lui apprendre à vous regarder en présence d’autres chiens, humains, voitures… Pour que dès qu’une chose l’inquiète, il se rassure en se référant à vous. Il suffit de renforcer chaque fois qu’il vous porte attention de lui-même.

 

Le matériel

  • Une laisse de 5 ou 6 pieds de longueur est recommandée et un harnais avec attache frontale (au niveau du poitrail). Ce type de harnais permet d’avoir un meilleur contrôle de votre chien. Si la laisse se tend, il reviendra plus facilement vers vous. Je vous conseille un harnais de type Easy Walk ou Fidèle canin. Assurez-vous qu’il est bien ajusté et confortable. Il faudra peut-être désensibiliser votre chien au harnais avant de l’utiliser, avec l’aide de récompenses, afin qu’il fasse une association positive.

 

L’environnement

  • Je vous conseille de varier les parcours lors de vos promenades. Le fait de toujours marcher en ligne droite et dans le même circuit amènera votre chien à ne plus se concentrer et vous perdrez son attention. Comme c’est notre cas quand nous roulons en voiture sur l’autoroute! Nous sommes beaucoup plus concentrés dans un quartier que nous connaissons peu! L’idéal est de prévoir 3 ou 4 trajectoires différentes et varier les promenades entre elles.
  • Un chien qui a un cerveau saturé par son environnement sera prédisposé à la réactivité. Changez parfois le parcours, les directions, les vitesses de marche et observez ses comportements… Pendant la promenade, arrêtez-vous par moments, attendez, puis vous verrez probablement votre chien s’asseoir et vous regarder. Vous aurez ainsi toute son attention pour lui demander ce que vous voulez. Profitez-en pour lui parler et le caresser. Un chien qui se préoccupe de son humain est un chien qui réagit moins aux distractions!

 

  • N’hésitez pas à faire appel à un éducateur canin qualifié pour vous aider à maîtriser la technique de marche en laisse afin d’éviter que ce soit votre chien qui vous promène! Vous verrez tous les avantages de lui apprendre dès qu’il est chiot.

 

Quelques difficultés que vous pouvez rencontrer pendant la promenade

  • Votre chien tire et vous amène avec lui
  • Votre chien ou chiot a peur de la laisse et refuse d’avancer
  • Il jappe et tire quand il voit un autre chien ou humain (ayant l’air de vouloir l’attaquer ou d’être excité d’aller le voir)
  • Votre ami s’élance au bout de la laisse s’il voit un chat, un écureuil ou tout autre animal
  • Il jappe ou grogne après les enfants de vos voisins qui jouent dans leur cour, les bicyclettes, les voitures…
  • Il tourne autour de vous, mordille la laisse, saute sur vous, mordille vos vêtements…

 

Toutes des difficultés qui peuvent rendre une promenade assez désagréable. Mais qui heureusement se règlent ou se gèrent avec l’aide d’un intervenant en comportement compétent qui travaille en renforcement positif. Si vous éprouvez la moindre difficulté avec votre chien lors de la marche et dès son plus jeune âge, n’hésitez pas à me contacter.

La promenade en laisse devrait toujours être un moment agréable pour vous et votre ami canin!

 

Rédigé par Gabrielle Charland

Intervenante en comportement canin et félin

 

Sources :

  • Bouchard, Jacinthe. Spécialiste en comportement animal. (2015) Formation Jacinthe Bouchard
  • Paul, Anne-Lise. TSA et comportementaliste canin et félin. (2017-1018). Formation continue AZCA
  • Dunbar, Ian. Vétérinaire et entraîneur canin expert anglais. Sirius Dog Trainer Academy-All 4 days. (2019)

Le renforcement positif : la méthode qu’utilisent et préconisent les éducateurs canins d’aujourd’hui

Vous avez sûrement déjà vu une tante donner un léger coup de pied à son caniche qui essayait de manger un morceau de poulet tombé par terre, votre voisin crier à son chien qui jappait après vous ou votre père émettre « NON! » à votre chien qui grognait parce qu’un enfant voulait lui prendre son jouet ou encore vous-même avez déjà donné un coup sec en tirant sur la laisse de votre chien pour l’empêcher d’aller voir un « ami » canin pendant la marche.

Ces réprimandes étaient très utilisées il y a plusieurs années et encore un peu aujourd’hui… Elles étaient dites efficaces à ce moment-là. Avec le temps, plusieurs spécialistes du comportement animal ont démontré que ces méthodes peuvent être efficaces, mais qu’elles ont surtout des effets néfastes. Elles entraînent la peur, le stress, l’anxiété et l’agressivité.

Dans la majorité des cas, elles risquent d’entraîner l’apparition de nouveaux problèmes de comportement et de briser l’harmonie et le lien que vous souhaitez avoir avec votre animal de compagnie, en amenant souvent la frustration et l’incompréhension.

Qu’est-ce que le renforcement positif?

  • L’animal a une motivation à exécuter le comportement voulu par le maître afin d’être récompensé. Le chien produit le comportement que vous souhaitez dans le but d’avoir ce qu’il veut.
  • La punition pour le chien devient de ne pas recevoir ce qu’il veut s’il ne fait pas le bon comportement.

Je m’explique :

Vous demandez un « assis » à votre chien, il s’exécute et vous lui donnez une récompense (nourriture).S’il ne le fait pas, il n’a pas de récompense.

La récompense peut être tout ce que le chien veut : accès à un jouet, avoir une caresse (s’il aime ça), aller dehors, uriner sur un arbre, avoir de l’attention, de la nourriture, monter sur le lit…

Aussi, si votre chien gratte la porte pour sortir et s’excite et que vous voulez qu’il cesse ce comportement : vous lui demandez « assis » et dès qu’il le fait, vous ouvrez la porte. S’il ne le fait pas, vous n’ouvrez pas la porte. Il comprendra qu’il doit s’asseoir calmement pour pouvoir sortir dehors.

Cette méthode (renforcement positif) répétée de jour en jour deviendra rapidement très efficace! Elle vous demandera moins d’efforts et d’énergie. De plus, votre chien comprendra clairement ce que vous attendez de lui.

Vous vous inquiétez de devoir le récompenser à chaque fois, vous obligeant à toujours avoir des gâteries sur vous?

Eh! Bien non! Au début de l’apprentissage, il est récompensé chaque fois qu’il exécute le bon comportement. Cette étape lui permet de bien comprendre le comportement à produire pour être récompensé. Ensuite, vous récompensez 1 fois sur 2, 1 fois sur 3, puis 1 fois sur 4…ainsi de suite jusqu’à ce que la récompense devienne aléatoire. La motivation de votre chien sera à son plus haut niveau.

Comme il ne sait pas quand il aura sa récompense, il effectuera toujours le comportement appris en espérant que cette fois-ci, il lui sera payant! Un peu comme nous dans un casino… on continue à jouer au cas où cette fois serait la bonne!

Vous aurez du plaisir à éduquer votre chien avec cette méthode, vous aurez des résultats rapides et votre relation en sera fortifiée! Il n’y a pas d’âge pour l’utiliser, à tout âge un chien peut apprendre. Il faut juste tenir compte qu’un comportement dérangeant exprimé depuis plusieurs années de la part de votre chien peut être plus long à se régler. Mais avec l’aide d’un bon éducateur canin réputé, vous y arriverez. C’est la méthode de travail que j’utilise pour tout apprentissage en ce qui concerne votre compagnon poilu. Également d’autres astuces pour différentes situations rencontrées au quotidien : interactions enfant et chien, marche en laisse, garde de ressources, intolérance aux manipulations… La clé, c’est maintenir la constance et avoir du plaisir!

Rédigé par Gabrielle Charland
Intervenante en comportement canin et félin

 


Sources:

 

  •  Paul, Anne-Lise. Tsa et comportementaliste canin et félin. (2017). Formation continue AZCA.
  • Bouchard, Jacinthe. Spécialiste en comportement animal. (2015) Formation Jacinthe Bouchard